Jean Siméon Chardin

Jean-Baptiste-Siméon Chardin est né à Paris, le 2 Novembre 1699. On ne possède que très peu d'informations sur sa formation, mis à part sa proximité avec les peintres Pierre-Jacques Cazes et Noël-Nicolas Coypel. Il se rend célèbre par ses nombreuses natures mortes, puis s'essaye à l'art du portrait dès 1733. La peinture de genre est pour lui l'occasion de représenter les vertus de l'aristocratie. Il est admis en 1724 à l'Académie de Saint-Luc, avant d'y renoncer en 1729. Cependant, sa carrière est lancée lorsqu'il devient membre de l'Académie Royale de Peinture et de sculpture, qui le remarqua lors de sa participation à l'Exposition de la Jeunesse, en 1728 et à qui il offre Le Buffet et La Raie, aujourd'hui conservé au Louvre. En 1740, il est présenté à Louis XV, à qui il offre La Mère Laborieuse et La Bénédicité. Les années 1740 marquent le temps où Chardin fut au sommet de sa carrière. Il épouse Marguerite Pouget en 1744. En 1755, il est nommé Trésorier de l'Académie Royale et "tapissier" du Salon : à cette période, ses natures mortes vont au-delà du naturalisme et il s'oriente vers une étude des volumes. Le philosophe et encyclopédiste Denis Diderot dédia une page de Salons à Chardin, qu'il surnomme "Le Grand Magicien" et qu'il admire tant. Le naturalisme observé au sein de ses natures mortes semble provenir d'un travail méticuleux articulé autour du traitement de la lumière : la nourriture parfois dépeinte semble tangible, comme on le remarque dans Le Panier de Fraises des Bois, peint en 1761. À partir de 1770, Chardin débute l'utilisation de la technique du pastel, avec lequel il réalise de nombreux portraits. Son fils unique, Pierre-Jean Chardin, suivit son chemin et reçu le Grand Prix de Rome à l'Académie en 1754, avant de se suicider lors d'un voyage à Venise, en 1767. Il meurt lui-même à Paris, le 6 Décembre 1779.