René Magritte
Affichiste

René Magritte

Peintre indissociable du mouvement surréaliste ayant pris place au XXème siècle, René Magritte a marqué son époque avec des tableaux dont le sens est encore débattu et analysé aujourd'hui par des spécialistes comme Michel Draguet. Avec ses amis Mariën, Mesens, Nougé, Lecomte ou encore Irène Hamoir, Magritte a su imposer une vision de l'art, en poussant le surréalisme jusque dans ses retranchements, et en créant une véritable subdivision belge de ce mouvement, grâce à plus de 1500 tableaux, mais également à son implication dans des revues dont l'objet est l'art surréaliste. Découvrez les œuvres de René Magritte avec "La trahison des images", et sa célèbre représentation d'une pipe, "L'homme au chapeau melon", considérée comme l'une des œuvres les plus célèbres de l'artiste, ou encore son tableau "La Moisson", témoin d'une page de la période impressionniste de l'artiste belge.

Offrez-vous une page de l'histoire de la peinture surréaliste, avec une reproduction de René Magritte disponible au catalogue, et découvrez la biographie de ce peintre facétieux et unique en son genre, dont l'œuvre amène à se questionner sur la perception de la réalité.

 

Biographie de René Magritte

 

Naissance et enfance : La famille de René Magritte

 

Né en 1898 à Lessines, en Belgique, au sud de Bruxelles, René Magritte voit le jour dans une famille travaillant dans le prêt-à-porter, son père étant tailleur et sa mère modiste. Avec ses frères, Paul et Raymond, René Magritte et sa famille s'installent rapidement en banlieue de Charlerois, à Châtelet, ville dans laquelle il prend sa première leçon de peinture auprès de Félicien Defoin, et réalise ses premiers dessins vers 1910.

Particulièrement intéressé par la littérature, et après avoir rejoint Charlerois à la suite du suicide de sa mère, Magritte rencontre en 1913 Georgette Berger, qui écrira une page importante de la vie de l'artiste par la suite.

 

Formation et débuts de René Magritte en tant que décorateur et affichiste

En 1915, Magritte a d'ores et déjà commencé à réaliser des dessins et à peindre de manière plus régulière. Souhaitant s'adonner pleinement à l'art, le jeune peintre belge stoppe ses études pour rejoindre Bruxelles et s'inscrire à l'Académie des Beaux-Arts en tant qu'auditeur libre. Durant 3 ans, il côtoie des spécialistes du symbolisme et de l'art nouveau, styles très en vogue à cette période, notamment chez les affichistes, et s'initie à la littérature. C'est d'ailleurs à cette période que René Magritte honore des commandes en tant qu'affichiste, mais également pour de la peinture décorative, et qu'il s'investit dans la création d'un magazine avec ses amis Pierre et Victor Bourgeois. Il participe également à ses premières expositions en 1920, où il y rencontre Édouard-Léon-Théodore Mesens.

La même année, il retrouve Georgette Berger par hasard, alors qu'ils s'étaient perdus de vue depuis 1914. Il l'épouse en 1922, juste après avoir réalisé son service militaire et avoir commencé un travail de dessinateur pour le fabricant de papier peint Peters-Lacroix.

 

René Magritte et les dadaïstes

 

À Bruxelles, au début des années 1920, le mouvement dada, bien que sur la fin en laissant peu à peu place au surréalisme, porté en France par des artistes comme André Breton, a toujours un certain succès. C'est alors tout naturellement, après avoir rencontré Marcel Lecomte qui lui fera connaître l'œuvre de Giorgio de Chirico, "Chant d'amour", que René Magritte se rapproche de ce cercle de libres-penseurs qui remet en cause toutes les conventions établies.

Déjà en contact avec Lecomte et Mesens, qui se laisse lui aussi séduire par ce mouvement, Magritte se rapproche également d'autres artistes suivant cette mouvance comme l'écrivain Camille Goemans, les poètes Louis Scutenaire et Paul Nougé, ou encore la poétesse et romancière Irène Hamoir. Avec ce groupe qui repense la peinture, la littérature et toute une manière de voir le monde des arts, Magritte participe à de nombreuses revues entre 1922 et 1925 afin de mettre en avant ses idées. Produisant encore peu de tableaux à cette époque, il travaille en tant qu'indépendant pour plusieurs entreprises, et on peut voir ses dessins apparaître aussi bien dans des œuvres théâtrales, des films, ou encore dans des affiches de publicité.

 

René Magritte et le surréalisme

 

À partir de 1926, accompagné d'Irène Hamoir, Louis Scutenaire, Paul Nougé, Camille Goemans, Mesens et Marcel Lecomte, René Magritte penche de plus en plus vers le surréalisme, et en devient l'un des fers de lance en Belgique. Dès lors, la production de l'artiste devient plus importante, et plusieurs dessins et toiles surréalistes commencent à voir le jour chez le peintre belge. En 1927, il expose même plus d'une cinquantaine de peintures à Bruxelles, tout en continuant son travail d'illustrateur afin de pouvoir vivre correctement de son art.

La même année, René Magritte quitte Bruxelles pour Paris, Goemans y dirigeant une galerie et lui permettant d'exposer dans la capitale française. Pendant trois ans dans la ville lumière, le peintre belge rencontre les surréalistes français et étrangers qui résident dans la ville, tels qu'André Breton, Paul Éluard ou encore Salvador Dali, et s'investit dans tout ce qui fait objet à cette mouvance artistique. Après un retour en Belgique, du fait de la crise de 1929, René Magritte se rapproche notamment de Paul Colinet et de Marcel Mariën, et expose dans les places-fortes de l'art, telles que Bruxelles, Paris, New York ou Londres.

L'artiste belge doit cependant à nouveau quitter son pays suite à l'invasion de la Belgique par l'Allemagne nazie, laissant derrière lui sa femme Georgette, qui débute quant à elle une relation avec Colinet. Il rejoint ainsi Carcassonne avec Irène Hamoir et Louis Scutenaire, mais revient seulement 3 mois plus tard à Bruxelles, afin d'y rejoindre sa femme avec qui il se réconcilie.

 

La peinture plein soleil de René Magritte

 

À partir de 1943, René Magritte souhaite faire évoluer son art, et part dans une recherche de nouvelles manières de peindre. C'est devant les œuvres d'Auguste Renoir que l'artiste surréaliste a une révélation, et décide d'emprunter la technique des impressionnistes afin de créer des images surréalistes.

Son tableau "La Moisson", peint en 1943, est totalement représentatif de ce que Magritte nommera lui-même sa "peinture de plein soleil", avec une technique totalement empruntée aux arts impressionnistes, mais avec des couleurs issues du surréalisme. Pour Magritte et les surréalistes belges, utiliser l'impressionnisme au cœur de l'art surréaliste permet de mettre en avant la poésie du monde et le plaisir, en contradiction avec la période sombre qu'a été la guerre. Cependant, à Paris, cette manière de penser le surréalisme est vue comme grossière par les artistes français.

 

La période vache de René Magritte

 

Vers 1946 et 1947, à la fin de sa "période solaire", Magritte commence à peindre quelques œuvres dont les traits sont volontairement grossiers, comme une réponse aux critiques des artistes parisiens sur sa manière d'utiliser la technique impressionniste dans son œuvre. En 1948, pendant six semaines, et pour aller encore plus loin, le peintre belge peint une quarantaine de toiles présentant une galerie de personnages colorés et peints grossièrement par rapport à sa peinture d'avant-guerre, pour laquelle il était réputé dans le monde des arts.

Ces images, présentées à l'occasion de sa première exposition personnelle à Paris, font rapidement scandale, et sont conspuées par la critique. Artistes comme marchands et collectionneurs font par de leur incompréhension et se disent rapidement scandalisés devant ces œuvres vues comme rustres et inélégantes. Si l'exposition est un échec commercial, le but de René Magritte de dérouter la sphère artistique parisienne est quant à lui un succès. Cependant, devant le peu d'enthousiasme de sa femme Georgette, il ne reviendra pourtant pas à ce style nommé "période vache", et retournera dans sa manière de peindre d'avant-guerre.

 

La reconnaissance du public pour René Magritte

 

Au début des années 50, quelques rétrospectives des œuvres de René Magritte sont présentées à Bruxelles, notamment via son ami Mesens qui organise la première d'entre elles au Palais des beaux-arts de la ville. Mais le succès viendra principalement des États-Unis et de New York, où Alexandre Iolas, qui dirige la "galerie Hugo", met en avant les peintures de l'artiste belge. Ce travail pour démocratiser l'œuvre de René Magritte paye, et en 1965, une grande rétrospective est organisée au Museum of Modern Art de New York, avant que celle-ci ne fasse le tour des États-Unis. Enfin reconnu outre atlantique, le succès public, en dehors du seul monde des arts, amène à une dernière rétrospective organisée en europe au musée Boijmans Van Beuningen de Rotterdam.

 

Fin de vie et héritage de René Magritte sur le monde de l'art

 

De plus en plus en mauvaise santé dès les années 1960, René Magritte se rend de manière régulière en Italie pour se soigner, accompagné de sa femme Georgette et de ses amis de longue date, Louis Scutenaire et Irène Hamoir. En 1967, à Schaerbeek, il succombe à un cancer du pancréas, laissant derrière lui entre 1500 et 2000 peintures, comme une véritable page de l'art belge.

Si de son vivant, de nombreux écrits, comme ceux de Marcel Mariën, sont déjà consacrés à l'artiste, après sa mort et jusqu'à aujourd'hui, de véritables spécialistes, comme Michel Draguet, le directeur des musées royaux des beaux-arts de Belgique, vont s'emparer du sujet Magritte afin d'analyser son œuvre. De nombreuses rétrospectives seront également consacrées à l'artiste, dont la popularité ne fera que croître auprès du grand public avec des tableaux célèbres comme "L'Homme au chapeau melon" ou "La Trahison des images".

Du musée d'Art moderne de Paris au Museum of Modern Art de New York, entre de nombreux autres, l'exposition des toiles de Magritte sera régulièrement mise en avant à travers le monde, et preuve de sa notoriété et de son impact, le peintre belge aura même droit à un musée lui étant entièrement consacré à Bruxelles : le Musée Magritte Museum.

 

Le style René Magritte, entre humour et étude des symboles

 

Considéré comme l'un des grands pionniers du surréalisme, René Magritte a développé un style visuel distinct qui associe humour et étude savante des symboles. Son approche de l'art s'est ainsi concentrée sur la transformation d'objets et de sujets ordinaires en images énigmatiques, comme le démontre son célèbre tableau "L'homme au chapeau melon" ou encore sa toile "La trahison des images". L'analyse des tableaux et des dessins de Magritte amènent des spécialistes comme Marcel Mariën à son époque, ou Michel Draguet plus récemment, à mettre en évidence la manière dont est perçue la réalité pour l'artiste surréaliste belge. Pour Michel Draguet et d'autres analystes de l'œuvre de René Magritte, celui-ci manipule les sujets familiers et transforme les pages de nos attentes visuelles, créant ainsi des images qui sont à la fois comiques et déconcertantes.

Ne laissant jamais indifférent, et souvent avec humour ou par esprit de contradiction, Magritte a exprimé ses idées surréalistes à travers ses tableaux, ses expositions, mais a également participé à l'implantation du surréalisme dans le monde de l'art grâce au format du magazine, souvent en collaboration avec d'autres artistes tels que Marcel Mariën Irène Hamoir, Paul Nougé, Marcel Lecomte, Louis Scutenaire ou encore Camille Goemans, qui forment le groupe des surréalistes belges. Au sein de ces pages, Magritte a pu développer encore plus ses idées sur l'art, l'objet et la représentation, renforçant son engagement envers la profondeur philosophique de ses tableaux.

Pour en savoir plus sur la vie et l'œuvre de René Magritte.
 
 
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