Œuvres de Nicolas de Staël en tableau sur mesure
Nicolas de Staël demeure une figure incontournable de l'art moderne. La vie de ce peintre franco-russe, aussi brève qu’intense, a donné naissance à une œuvre puissante et singulière qui continue de fasciner. Né en Russie en 1914, cet artiste a traversé le XXe siècle en laissant une empreinte profonde sur la peinture abstraite. Ses tableaux, aujourd’hui exposés dans les plus grands musées du monde, dont la collection du musée national d’art moderne de Paris, témoignent d’une recherche constante autour de la couleur et de la matière. De ses premières compositions issues de l’art figuratif, marquées par l’influence de Georges Braque, à sa peinture de paysage abstraite et flamboyante, Nicolas de Staël a exploré les possibilités de la peinture à l’huile avec une liberté et une audace rares. Que ce soit un paysage méditerranéen ou une vue du Parc des Princes à Paris, chaque toile vibre de couleurs intenses et de formes puissantes. L'art de Nicolas de Staël est une invitation à plonger au cœur de la peinture et à ressentir toute l’émotion que peut dégager un simple tableau.
Biographie de Nicolas de Staël
Origines et jeunesse de Nicolas de Staël
Nicolas de Staël naît en 1914 à Saint-Pétersbourg au sein d'une famille aristocratique russe, baignant dès son plus jeune âge dans un milieu privilégié où l'art est omniprésent. Cependant, la Révolution russe de 1917 vient bouleverser le cours de sa vie. Sa famille est contrainte de fuir la Russie, perdant au passage tous ses biens. Le jeune Nicolas, âgé de quelques années seulement, est confronté à la mort de ses parents durant cet exil douloureux. Orphelin, il est recueilli par une famille russe à Bruxelles, qui lui offre un nouveau foyer.
Dans la capitale belge, Nicolas de Staël grandit et s'ouvre au monde. Il découvre avec émerveillement les musées de la ville, s'imprégnant des œuvres des grands maîtres flamands. Les lumières et les couleurs de la peinture à l’huile le fascinent. Il se passionne pour l'art, nourrissant son imaginaire des chefs-d'œuvre de Rubens, Van Dyck et Rembrandt. C'est au contact de ces artistes que naît sa vocation. Bruxelles devient le berceau de sa sensibilité artistique, le lieu où se forge son regard singulier.
Débuts artistiques de Nicolas de Staël et voyages
En 1933, alors âgé de 19 ans, Nicolas de Staël entre à l'Académie Royale des Beaux-Arts de Bruxelles. C'est le début de sa formation de peintre, durant laquelle il peut développer plus en profondeur son intérêt pour l'art flamand et pour les grands maîtres comme Rembrandt. Rapidement avide de découvertes, et souhaitant faire évoluer son art, il entreprend une série de voyages qui vont nourrir son inspiration et influencer son travail. Il parcourt la France, l'Italie et l'Espagne, s'imprégnant des paysages et des cultures. À Paris, il découvre avec passion les œuvres de Cézanne, Braque, Matisse et Picasso, des artistes qui marqueront profondément sa vision de la composition et de la couleur.
En 1936, de retour à Bruxelles, il réalise sa première exposition à la galerie Dietrich. Ses toiles, encore figuratives, témoignent de ses explorations et de sa recherche d'un style personnel. L'année suivante, il rencontre à Marrakech Jeannine Guillou, une jeune artiste peintre qui deviendra sa compagne. Ensemble, ils poursuivent leurs voyages, s'installant un temps au Maroc puis en Italie. De cette période datent de nombreuses peintures à l’huile où la lumière et les couleurs vibrantes de l'Afrique du Nord et de la Méditerranée s'imposent sur la toile.
De retour en France en 1938, il s'installe avec Jeannine à Paris. Il y fréquente d'autres artistes, échange avec eux, observe leurs techniques. C'est à cette époque qu'il commence à se détacher de la figuration classique, expérimentant des formes plus libres et des couleurs plus audacieuses. L'influence de Fernand Léger, chez qui il suit les cours à l’Académie Moderne, et de Georges Braque, qu'il admire, se fait sentir dans ses recherches sur la structure et l'équilibre de la composition. Malgré ces influences, Nicolas de Staël affirme déjà une personnalité artistique singulière, annonçant l'œuvre puissante et originale qu'il développera par la suite.
Les années de guerre pour Nicolas de Staël
En 1939, la guerre éclate et Nicolas de Staël s'engage dans la Légion étrangère, avec laquelle il sera affecté dans la ville algérienne de Sidi Bel Abbès. Démobilisé seulement un an plus tard, il rejoint Jeannine et sa fille en France, à Nice, où il se consacre pleinement à la peinture. Ces années niçoises, de 1940 à 1943, marquent un tournant dans la vie de l'artiste. Dans le sud de la France, loin du tumulte de la guerre, il trouve un espace de création et une certaine stabilité. Il installe son atelier à Nice, une ville qui l'inspire par sa lumière et ses couleurs. Malgré les difficultés matérielles de cette période, il peint avec acharnement, produisant de nombreuses toiles qui témoignent de ses recherches et de son évolution artistique.
Ayant rencontré Jeanne Bucher lors de l’année 1939, celle-ci devient sa principale acheteuse et joue un rôle crucial dans sa carrière, notamment lors du retour du peintre, de sa femme Jeannine et de leurs deux enfants à Paris en 1943. Jeanne Bucher croit en son talent et lui apporte un soutien précieux. Sur les conseils du peintre italien Alberto Magnelli, elle l’intègre pour sa première grande exposition à Paris en 1944, au côté des œuvres de Kandinsky et Magnelli lui-même. Cette exposition, à défaut de convaincre la critique qui n’approuve pas l’art abstrait à cette époque, permet à De Staël de se faire connaître du public et des peintres comme Picasso, Braque ou encore Georges Hillaireau. Progressivement, le peintre sort de l'ombre et commence à gagner la reconnaissance de ses pairs.
Virage vers l'abstraction et le succès pour Nicolas de Staël
Dès 1943, la peinture de Nicolas de Staël amorce un tournant vers l'abstraction. Influencé par Georges Braque et les Fauves, le peintre délaisse progressivement la figuration pour explorer de nouvelles voies. Ses toiles se caractérisent alors par des aplats de couleurs intenses, une matière épaisse appliquée au couteau et des formats imposants. Il expérimente sans relâche, cherchant à traduire ses émotions et sa perception du monde par des jeux de formes et de lumières.
En 1946, à Paris, Nicolas de Staël se lie d'amitié avec plusieurs artistes, dont Jean Dewasne, Jean Arp et Pierre Lecuire. Ces rencontres stimulent sa créativité et l'encouragent dans sa quête d'un style personnel. Ses tableaux exposés dans les galeries parisiennes attirent l'attention de la critique et du public, plus enclins à cette nouvelle peinture depuis la fin de la guerre. Il signe ainsi un contrat avec la galerie Louis Carré afin d’exposer et vendre ses œuvres.
Malgré l’ascension de sa vie professionnel, la vie personnelle Nicolas de Staël est ternie par la mort de sa femme Jeannine en 1946, alors qu’elle est enceinte de leur troisième enfant. Le peintre se mariera cependant rapidement après la mort de Jeannine, avec Françoise Chapouton, qui s’occupait déjà des deux enfants du couple, et avec qui il aura trois nouveaux enfants.
Les années suivantes sont marquées par une intense activité créatrice. De Staël multiplie les expositions et affine son style. Il explore les possibilités de la composition et de la lumière, créant des œuvres vibrantes et expressives. Sa peinture abstraite séduit par sa force et son originalité. Les collectionneurs s'intéressent de plus en plus à son art, et de musée en exposition, ses tableaux connaissent un succès grandissant. Le peintre s'impose alors comme une figure majeure de la scène artistique parisienne. Dans son atelier, il travaille sans relâche, explorant sans cesse de nouvelles pistes et repoussant les limites de son art.
Amitiés, influences et collaborations de Nicolas de Staël : Braque, Léger, Vlamynck, …
Nicolas de Staël, au cours de sa carrière brève mais intense, a tissé des liens forts avec de nombreux artistes qui ont influencé son art et sa vision de la peinture. Parmi ces figures majeures, Georges Braque occupe une place particulière. Leur amitié, nourrie d'un profond respect mutuel, a permis à De Staël d'affiner son style et de développer sa propre approche de l'abstraction. Les tableaux de Georges Braque, avec leur construction rigoureuse et leur palette harmonieuse, ont guidé De Staël dans sa quête d'équilibre entre forme et couleur. On retrouve dans les œuvres de Nicolas de Staël, l'influence de la géométrisation et de la simplification des formes chères à Georges Braque.
Fernand Léger, autre figure importante de l'art moderne, a également joué un rôle dans le parcours artistique de De Staël. L'utilisation audacieuse des couleurs et la monumentalité des formes de Léger ont inspiré De Staël dans sa recherche d'une expression picturale puissante et expressive. Les échanges avec Georges de Vlamynck, ont quant à eux encouragé Staël à explorer la matière picturale et à donner une dimension plus émotionnelle à ses toiles.
Au-delà de ces influences directes sur sa peinture, ces amitiés ont nourri la réflexion de De Staël sur l'art et ont contribué à l'épanouissement de sa créativité. Les discussions avec Pierre Boulez, George Hillaireau, Georges Duthuit ou encore Pierre Lecuire ont élargi ses horizons et l'ont encouragé à expérimenter de nouvelles voies. Jean Arp et Sonia Delaunay, avec qui il a exposé, ont également enrichi sa vision de l'art abstrait. Pierre Lecuire, poète et ami proche, a notamment écrit sur l'œuvre de De Staël, soulignant la force expressive de sa peinture et sa capacité à capturer la lumière et l'atmosphère des paysages.
Maturité et dernières œuvres de Nicolas de Staël
Dès 1949, après des années d'exploration de l'abstraction, Nicolas de Staël amorce un tournant dans sa peinture. Ses toiles se simplifient, les formes se font plus reconnaissables, annonçant un retour à la figuration. Il retourne notamment au paysage en peignant le sud de la France, des natures mortes et des nus, toujours avec des applats de couleur explorant les effets de la lumière avec une intensité nouvelle. En 1951, son œuvre arrive aux États-Unis, avec l’exposition de son huile sur toile Peinture 1947, visible au Museum of Modern Art de New York, consacrant ainsi son succès international. En 1952, il réalise une série de peintures sur le thème du football après avoir assisté à un match au Parc des Princes. Si cette peinture est décriée par ses amis de l’abstraction, elle ouvre définitivement la porte des États-Unis pour De Staël, le galeriste Paul Rosenberg étant tombé sous le charme du tableau.
Lors de l’année 1953, il rencontre Jeanne Polge-Mathieu, jeune modèle résidant à Nice, qui devient sa muse et qu'il représente dans plusieurs œuvres, notamment dans une série de nus. À la recherche d'un nouveau souffle, et pour rejoindre celle qui lui offre une nouvelle passion, il s'installe à Antibes en 1954, où il aménage un atelier spacieux. Inspiré par la lumière méditerranéenne, il peint avec frénésie, multipliant les tableaux au couleur du paysage qu’offre le sud, de nus et de natures mortes. Malgré la reconnaissance de son travail et sa grande productivité, l'artiste est en proie au doute. Il détruit de nombreuses toiles, insatisfait de sa peinture.
Staël écrit beaucoup durant cette période, notamment à Jeanne Bucher ou Pierre Lecuire, confiant ses états d'âme et ses questionnements sur son art. Il cherche à dépasser l'abstraction, à trouver une nouvelle voie pour exprimer sa vision du monde. Malgré l'apparente sérénité de ses compositions, l'artiste traverse une période de profonde incertitude. Son style évolue rapidement, oscillant entre figuration et abstraction.
Nicolas de Staël, l’héritage sur les arts après une fin de vie tragique
Malgré le succès grandissant de ses peintures et ses expositions à Paris et New York, l'année 1954 est marquée par des changements importants dans la vie personnelle de Nicolas de Staël. Sa passion pour Jeanne Polgue-Mathieu le conduit à se séparer de Françoise, sa femme et mère de ses trois enfants. Ce bouleversement, conjugué à un sentiment de solitude croissant et à une quête artistique incessante, assombrit les derniers mois de sa vie. En 1955, alors qu’il est plus passionné que Jeanne ne l’est pour lui, celle-ci décidant de rester avec son mari, l’artiste peintre franco-russe met fin à ses jours à Antibes, laissant derrière lui une œuvre riche et inachevée. Son suicide brutal marque profondément le monde de l'art moderne.
Pourtant, l'histoire de Nicolas de Staël ne s'arrête pas là. Dès les années suivantes, ses tableaux continuent de fasciner, et son style exerce une influence considérable sur de nombreux artistes. De musée en musée, ses toiles voyagent à travers le monde, d'exposition en rétrospective. Au fil des ans, le MoMA de New York lui consacre ainsi une exposition majeure, tout comme le Musée d'Art Moderne de Paris qui organise une rétrospective en 1956, ou la Fondation Maeght en 1991, entre autres musées, témoignant de l'intérêt toujours vif du public pour cet artiste tourmenté, et confirmant sa place dans l'histoire de la peinture du XXe siècle. Les couleurs vibrantes et la matière épaisse de ses œuvres ne cessent d'interpeller. Des études critiques approfondies explorent les différentes facettes de son travail, mettant en lumière l'influence de Georges Braque et d'autres maîtres de l'art moderne.
Aujourd'hui encore, les peintures de Nicolas de Staël sont recherchées par les collectionneurs du monde entier, et sa place dans la collection de nombreux musées, dans les collections privées, et sa présence toujours aussi actuelle, comme lors de la rétrospective de 2023 au Musée National d’Art Moderne de Paris, assure la pérennité de son héritage. Malgré une fin de vie tragique, Nicolas de Staël laisse une empreinte indélébile sur les arts, et son nom reste associé à une peinture puissante et expressive, symbole d'une quête artistique sans compromis.
Pour en savoir plus sur la vie et l'œuvre de Nicolas de Staël.OFFREZ-VOUS UNE REPRODUCTION DE TABLEAU DE NICOLAS DE STAËL
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