Jean-Michel Basquiat
Peintre et graffeur incontournable dans l'univers des arts contemporains, Jean-Michel Basquiat a su montrer toute l'étendue de son talent avec une peinture nerveuse et colorée, reprenant les codes de la culture afro-américaine et de l'art moderne. Ses collaborations avec de nombreux autres artistes, et plus particulièrement avec Andy Warhol, l'ont amené au rang de star de l'art urbain et du street painting, ce qui en fait l'un des premiers peintres noirs reconnus. Malgré une courte carrière marquée par la drogue, de New York à Los Angeles, en passant par Paris, Tokyo ou Düsseldorf, des États-Unis au reste du monde, avec ses peintures présentées dans les plus grands musées comme le MoMa, le Whitney Museum of Américan Art, ou encore la Fondation Louis Vuitton, Jean Michel Basquiat s'est définitivement imposé comme le peintre et graffeur indissociable des années 80.
Découvrez les dessins, graffitis et toiles de Jean-Michel Basquiat, avec "Untitled (Crown of Thorns)", "Untitled (For B.A.M.)" et "Untitled (Head and Watermelon)", des tableaux sans noms, comme un écho à son passé de graffeur, "Jump King", "King of the Zulus", " Head with $ Me", des incontournable dans le pur style Basquiat ou encore "Red Man", "59 Cents (2 For a Dollar)" et "Quality Meats For The Public", des toiles iconiques et dramatiques de l'artiste. Offrez-vous une page de l'histoire de l'art contemporain, avec une reproduction de Jean-Michel Basquiat disponible au catalogue, une figure emblématique de l'art moderne de la seconde moitié du XXème siècle, et découvrez sa biographie.
Biographie de Jean-Michel Basquiat
La jeunesse privilégiée mais troublée de Jean-Michel Basquiat
Issu d'une famille dont la mère est d'origine portoricaine, et le père d'Haïti, Jean-Michel Basquiat né en 1960 dans la ville de New York. Enfant précoce, il grandit dans le quartier de Brooklin, et s'intéresse rapidement aux arts, sa mère le poussant régulièrement à se rendre au musée d'art moderne de New York, le célèbre MoMA, où il peut admirer la grande collection que propose le muséum, et les images des peintres les plus en vue de cette époque.
En 1968, Jean-Michel Basquiat se fait percuter par une voiture, qui l'amène à découvrir de nombreux traités d'anatomie durant sa convalescence, comme le Gay's Anatomy, qui influenceront sa future carrière d'artiste contemporain et de musicien.
La même année, ses parents divorcent, sa mère développant des troubles psychologiques, et Jean-Michel Basquiat suit son père, avant de quitter le pays avec sa famille en 1974, afin de rejoindre Porto Rico, puis de revenir deux ans plus tard aux États-Unis et à New York, à l'âge de 15 ans. Scolarisé dans un milieu privilégié, il continue de se former à l'art, et il rencontre Al Diaz, qui sera l'un des cofondateurs du futur collectif de graffeurs "SAMO".
De moins en moins en accord avec son père sur la manière de voir le monde, Jean-Michel Basquiat fugue en 1976, puis abandonne complètement ses études, provoquant son bannissement de la maison familiale et son début de vie de bohème.
Début de carrière en autodidact pour Jean-Michel Basquiat
Désormais dans une indépendance totale, Jean-Michel Basquiat, accompagné de ses amis Al Diaz et Shannon Dawson, puis rejoint plus tard de manière occasionnelle par Keith Haring, commence à intégrer pleinement le monde de l'art urbain, en se lançant dans le graffiti dans le quartier de Manhattan à New York. Diaz et Basquiat créent ainsi le collectif SAMO, qui se fait une véritable place dans le milieu du graffiti. À la fin de SAMO, en 1979, Basquiat se dirige vers d'autres formes d'arts, comme la musique avec son groupe de rock "Gray", et le cinéma avec sa participation au film "Downtown 81", réalisé par Edo Bertoglio.
Mais sa notoriété commence seulement à grandir grâce à sa participation à des expositions comme "Times Square Show" et "New York / New Wave", en 1980, dans lesquelles le jeune artiste expose aux côtés d'autres peintres du moment comme Keith Haring, Robert Mapplethorpe ou encore le célèbre Andy Warhol, sans pour autant débuter de collaborations avec eux. Le succès suite à la présentation de ses œuvres, amène Jean-Michel Basquiat à se rapprocher de la galerie Annina Nosei, du collectionneur Bruno Bischofberger, ou encore du conservateur du Metropolitan Museum of Art, Henry Geldzahler, qui deviennent rapidement des marchands et mécènes de l'artiste. Annina Nosei ira même jusqu'à lui laisser l'accès au sous-sol de la galerie pour que Basquiat y installe son atelier, et lui permettra de réaliser ses premières expositions personnelles.
La reconnaissance de l'œuvre de Jean-Michel Basquiat
Bien installé dans l'univers de l'art à New York, la notoriété de Jean-Michel Basquiat fait un bon sans précédent aux États-Unis en 1981, puis dans d'autres pays, grâce à un article lui étant entièrement dédié dans le magazine d'art contemporain "Artforum". Cette reconnaissance par ses pairs lui ouvre alors nombres de collaborations pour réaliser des expositions aux États-Unis, puis dans d'autres pays, et c'est ainsi que l'on retrouve notamment ses oeuvres à l'exposition du groupe "Transavanguardia Italia / America" en 1982 à Modène, aux côté des dessins de Haring et d'autres artistes d'art contemporain américains, à la "Documenta" de Cassel en Allemagne en 1982, exposition dans laquelle il est le plus jeune peintre exposé, dans une tournée de l'Allemagne à l'occasion de la "Aspekte amerikanischer Kunst der Gegenwart" de 1983, à l'exposition "Figuration Libre France/USA", en 1984 à Paris, ou encore au centre culturel français d'Abdijan en 1986, entre de nombreuses autres.
Avec le succès, et suite à un voyage à Los Angeles, il quitte rapidement la galerie Annina Nosei, afin de se rapprocher de Bruno Bischofberger qui devient son marchand d'art exclusif. Il gardera d'ailleurs un lien fort avec la ville de Los Angeles, et plus particulièrement avec la "Larry Gagosian Gallery", dans laquelle il présente sa collection d'œuvres à de multiples reprises durant toute sa carrière. En 1984, il se rend également à Hawaï, afin de retrouver l'inspiration, et retourne à New York après 3 mois, pour exposer au célèbre MoMA qu'il fréquentait petit. En 1985, la Couverture du New York Times Magazine qui lui est consacrée, achève de présenter Jean-Michel Basquiat comme un artiste incontournable de l'art contemporain.
La relation productive de Jean-Michel Basquiat avec Andy Warhol
La rencontre en 1980 de Jean-Michel Basquiat avec Andy Warhol, l'icône incontournable du mouvement pop-art aux États-Unis, est un tournant déterminant pour les deux peintres. Si leurs peintures se côtoient dans les galeries et expositions, aucune collaboration n'est alors à l'ordre du jour.
Il faut attendre 1982 pour les voir réellement unir leurs talents. C'est une année charnière pour Jean-Michel Basquiat. Poussé par Warhol, dont il est un immense admirateur (il le peindra même dans son portrait "Portraits of Andy Warhol as a Banana"), il est incité à intensifier ses compétences en dessin anatomique à la New York Academy of Art, et Warhol veille aussi à conseiller le prodige dans la gestion de sa fortune naissante, prévoyant l'immense succès de la collection d'œuvres qui ne cesse de s'accroître.
La fructueuse collaboration entre Jean-Michel Basquiat et Andy Warhol leur permet de créer plus d'une centaine de toiles et d'images ensemble, démontrant leur puissante entente artistique. Les coups de pinceaux de Basquiat rencontrent alors l'audace pop de Warhol, créant un dialogue artistique unique dans le paysage de l'art contemporain. C'est ainsi qu'en 1985, le public découvre l'étendue de leur travail commun lors d'une exposition à la galerie Bruno Bischofberger de Zurich. Toutefois, l'accueil est plus froid que prévu, loin du succès escompté, ce qui égratigne leurs futures collaborations.
Malgré tout, Andy Warhol reste un véritable mentor pour Basquiat, et durant l'année 1987, la mort de celui-ci laisse un vide immense dans la sphère artistique et une profonde empreinte sur Jean-Michel Basquiat. Marqué par la disparition de son ami, le peintre new-yorkais voit sa production artistique diminuer sensiblement, preuve de l'impact de Warhol sur l'inspiration artistique de Basquiat.
L'impact de la drogue et de la starification sur la vie de Jean-Michel Basquiat
L'ascension fulgurante de Jean-Michel Basquiat dans le milieu de l'art contemporain contribue à façonner une nouvelle réalité pour l'artiste. De sa trajectoire de graffeur, dans les rues de New York, à peintre visionnaire, la starification rapide impose à Basquiat de devoir s’adapter à des cercles très éloignés de son environnement initial. Naviguant dans un milieu privilégié où l'argent ne manque pas, Basquiat voit le fossé entre ses débuts en tant que graffeur et son statut actuel d'artiste à l'œuvre reconnue se creuser.
Ce nouvel environnement et cette nouvelle richesse lui offrent un accès facilité aux drogues qu'il connaissait déjà de ses années dans le collectif SAMO. Si au départ, certaines de ces substances semblent nourrir sa créativité, lui permettant de produire à une cadence soutenue des œuvres et des images qui renforcent sa fascination du monde de l'art, elles commencent à avoir des conséquences néfastes sur sa santé. La dépendance de Jean-Michel Basquiat se fait plus marquée, alors que la précarité de ses débuts et l'effervescence de sa starification s'entrechoquent. Au milieu de ces produits, ses productions continuent d'explorer de nouvelles profondeurs, comme un portrait de sa vie en pleine mutation, et les galeries des grandes villes continuent de présenter ses pièces d'exposition en exposition, reflétant les contradictions de son existence. Chaque portrait, graffiti ou toile peinte par Basquiat porte les stigmates de ce tumulte, et le présente comme un artiste tourmenté devenu une figure de proue d'une génération. Miné par les addictions, l'influence dévastatrice de la drogue, vient entacher une carrière radieuse mais courte, qui laissera pourtant un héritage indélébile à l'art contemporain.
Fin de carrière brutale et héritage de Jean-Michel Basquiat
En 1988, après une période d'activité restreinte suite à la mort de Warhol, Basquiat reprend le travail et présente sa collection dans des collaborations avec des galeries et autres musées, notamment aux États-Unis et plus particulièrement à New York, ou dans d'autres pays comme en France à Paris, ou encore en Allemagne. C'est après ses dernières expositions à Paris, New York et Düsseldorf que Basquiat s'essaye à une tentative de désintoxication à Hawaï, avant de revenir à New York quelques semaines plus tard, selon lui, totalement guérit. Cependant la drogue revient dans sa vie, et il meurt d'une surdose d'héroïne et de cocaïne le 12 août 1988, laissant derrière lui toute une collection d'œuvres individuelles ou issues de ses nombreuses collaborations.
Estimées à plus de 45 millions de dollars l'année de sa mort, l'œuvre de Basquiat regroupe une collection d'environ huit cents tableaux, et de plus de cinq mille dessins. Avec un grand nombre de toiles qui ne sont pas nommées (on peut citer entre de nombreuses avec entre autres "Untitled (Space Pork)" (1977), "Untitled (Collage With Self-Portrait)" 1978, "Untitled (Portrait of Steven Lack)" 1981, "Untitled (Crown of Thorns)" 1982, "Untitled (Crown)" 1983, Untitled (Standing Man With Torch) 1983, ou encore Untitled (For B.A.M.) 1985 et Untitled (Apply to Forehead) 1987), des portraits iconiques comme "Portrait of a one A.K.A. King" (1982) ou "Self-Portrait with Suzanne" (1982), ou des peintures célèbres comme "Crown Hotel (Mona Lisa Black)" (1982), "Black Figure" (1982), "Red Savoy" (1983), ou encore "King of the Zulus" (1984) et "Head with $ Me" (1988), Basquiat est devenu l'un des peintres de street art les plus influents de sa génération.
Étudié encore aujourd'hui dans les grandes écoles d'art, et étant représenté dans tous les pays à travers des expositions et des rétrospectives, comme au Brooklyn Museum ou au Whitney Museum of American Art aux États-Unis, au Musée Cantini de Marseille, à la Fondation Louis Vuitton et au Musée d'art Moderne de Paris en France, en passant par le Kestnergesellschaft d'Hanovre et le Museum Würth de Künzelsau en Allemagne, entre autres nombreux pays, Jean-Michel Basquiat est un incontournable de l'art contemporain et du street art, et influence de nombreux artistes avec ses oeuvres colorées et torturées.
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