Reproductions de peintures fauvistes

Tableaux de style fauvisme en reproductions de tableaux de style fauvisme

Le fauvisme est un courant avant-gardiste du début du vingtième siècle. Il se développe après la rencontre d’Henri Matisse et Paul Signac, un été 1904 dans le sud de la France. Ce dernier enseigne à Matisse les principes du néo-impressionnisme et de la division de la couleur. Le fauvisme prend ses sources dans un compte-rendu du Salon d’Automne de 1905 écrit par le critique Louis Vauxcelles. A propos de la salle VII, il déclare : « Au centre de la salle, un torse d'enfant et un petit buste en marbre, d'Albert Marque, qui modèle avec une science délicate. La candeur de ces bustes surprend au milieu de l'orgie des tons purs : Donatello … chez les fauves […] ». Cette assertion insiste sur le contraste entre les œuvres modernes du futur groupe des fauvistes et l’œuvre d’Albert Marque qui est ici associée à une œuvre de Donatello, sculpteur de la Renaissance Florentine. Ainsi, la désignation du groupe ne provient pas des artistes eux-mêmes. Les artistes ne seront jamais un groupe constitué et ne publieront pas de manifeste du mouvement. Le fauvisme se définit donc par une constellation d’artistes, des peintres qui nouent des amitiés et partagent leurs recherches artistiques. Ce courant est caractérisé par une recherche sur la couleur, primant sur le dessin. Les couleurs sont vives, exacerbées et pures ; disposées en aplats ou en pointillés. Cet engouement pour la couleur et ses effets s’explique par le changement de représentation picturale opéré par les artistes. En effet, les artistes ne souhaitent plus peindre un monde entièrement figuratif et emprunt au réel, mais plutôt un monde inspiré de leur réalité intérieure propre. La couleur gagne progressivement en autonomie. Dans les tableaux fauvistes, le choix des couleurs devient alors primordial, mais aussi arbitraire et subjectif. Les formes sont simplifiées et accentuées. Les thèmes les plus représentés par les peintres fauves sont les paysages, notamment ceux du sud de la France dont la lumière fascine les artistes. Ils mènent des recherches sur les effets de la lumière sur la perception. Les arbres, peu importe leurs couleurs, constituent des sujets de prédilection. Il en est de même pour les portraits, les artistes se représentant entre eux, et les scènes de genre. Le fauvisme se développe simultanément avec le cubisme, courant qui tend à une plus grande abstraction que les fauves. De plus, les cubistes accordent plus d’importance aux formes qu’aux couleurs. Cette volonté de représenter son monde intérieur amorce l’art abstrait qui apparaît une dizaine d’années plus tard avec Wassily Kandinsky et son essai intitulé Du spirituel dans l’art, et dans la peinture en particulier (1913).

Les œuvres majeures du style fauvisme

Henri Matisse peut être placé aux origines du fauvisme. En 1905, il effectue un séjour à Collioure, une ville portuaire catalane, avec le peintre André Derain. Durant ce voyage, les deux artistes mettent en place les principes du fauvisme. Ils réalisent de nombreux paysages, un type de représentation qui leur permet de procéder à des expérimentations plastiques. La représentation vraisemblable de la réalité perd son importance. Les objets, ou les éléments naturels, ne sont pas représentés avec des couleurs réelles. La mer, par exemple, est parfois représentée bleue ou rouge. Ces premières œuvres montrent que les artistes s’inspirent de la théorie divisionniste, notamment dans l’application des couleurs par de petites touches. Néanmoins, les deux peintres se libèrent de l’aspect scientifique du divisionnisme. Ils rendent compte de la lumière, non plus selon son analyse scientifique, mais selon les sentiments ressentis par l’artiste devant le paysage. En 1905, Matisse peint Les toits de Collioure. Cette œuvre témoigne d’une application libre de la couleur. Cette idée est encore plus explicite dans la Plage rouge, que l’artiste réalise à la même date. Le sable sur lequel les passants se promènent et où les bateaux échouent est rouge. Matisse expliqua à ce propos de ce tableau que « Vous vous étonnez sans doute de voir une plage de cette couleur, en réalité elle était de sable jaune, je me rendis compte que je l'avais peinte avec du rouge, le lendemain, j'essayai avec du jaune. Ça n'allait plus du tout, c'est pourquoi j'ai remis du rouge ». Certaines toiles réalisées durant ce séjour seront exposées au Salon de 1905 à Paris.

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