Gustav Klimt

Précurseur et instigateur de l’art Viennois de la fin du XIXe siècle, Klimt a marqué de son empreinte toute une frange de la peinture symboliste occidentale. Avec des thèmes osés, et une volonté de réunir les beaux-arts et les arts figuratifs sans distinction, l'artiste laissera derrière lui une collection avec un nombre incalculable de peintures, de décorations et de fresques qui lui ont valu la reconnaissance de tout un public, mais également des critiques d’une partie du monde artistique.

Découvrez les plus beaux tableaux du chef de file de la Sécession Viennoise disponibles au catalogue, dont le célèbre « Baiser », tableau emblématique de la période dorée de Klimt, « La frise Beethoven » fresque symbole de l’art total, ou encore « Le Portrait d’Émilie Flöge », œuvre personnelle de la femme l’ayant accompagné la majeure partie de sa vie. Offrez-vous une reproduction d’art du génie de la peinture symboliste et de l’art nouveau autrichien, et découvrez sa biographie.

Biographie de Gustav Klimt

Les débuts : Gustav Klimt le décorateur

Fils d’un père orfèvre et ciseleur de métaux, et d’une mère autrichienne passionnée de chant lyrique, Gustav Klimt né en 1862, à la fin du XIXe siècle, dans une famille d’artistes vivant dans la pauvreté, ces derniers n’ayant pas la réussite et la renommée qu’aura leur fils en tant que grand peintre symboliste autrichien. 

Dès son plus jeune âge, Gustav se passionne pour le dessin, et aide son père dans son métier d'orfèvre, ce qui le mènera implacablement à entrer à l’École des Arts Appliqués de Vienne, où il sera formé à l’académisme et aux reproductions de portraits. C’est suite à sa formation, qu’à seulement 17 ans, il prendra son premier poste en tant que peintre décorateur, où, accompagné d’une équipe menée par le célèbre décorateur Hans Makart, et composée de ses frères et de son ami Franz Matsch, il fera ses premières compositions, fresques et peintures murales, avec notamment la décoration d’intérieur et de la cour extérieure du Musée d’Histoire de l’Art, ou encore avec les allégories commandées pour les plafonds du Palais Sturany de Vienne. 

Suite au décès de leur mentor Hans Makart, Klimt et le reste de son équipe se feront une réputation de plus en plus importante avec leurs décorations mêlant l’académisme précis des artistes-peintres que sont Gustav Klimt et Franz Matsch, mêlée à la minutie du travail d’orfèvrerie réalisé par Ernst, le frère de Gustav. Ils seront alors fréquemment appelés pour décorer, avec leurs décorations murales, fresques et autres peintures allégoriques grand-format, nombre de bâtiments iconiques, de la villa Hermès, au Burgtheater de Vienne, en passant par les théâtres de Karlsbad et de Fiume en Europe. Gustav Klimt atteindra même une reconnaissance dans les hautes sphères, en recevant de l’empereur d’Autriche la croix d’or du mérite artistique, qui le désignera définitivement comme l’un des grands peintres décorateurs de son époque.

De l’académisme à la Sécession Viennoise : Gustav Klimt en tête de proue de l’art viennois

Après la mort de son père et de son frère, Gustav Klimt s’inspire de plus en plus des Estampes Japonaises, de l’impressionnisme français, de l’art-nouveau et du symbolisme européen, et commence à se concentrer sur des œuvres toujours plus originales, provoquant une divergence entre lui et ses contemporains encore ancrés dans l’académisme. Fort de son expérience dans les arts décoratifs, Klimt souhaite de plus en plus insuffler une nouvelle manière de voir les beaux-arts et les arts mineurs, en créant un mouvement d’art total qui les réunirait tous sans distinction. 

C’est ainsi que la Sécession Viennoise pris son essor autour d’un groupement d'artistes, avec Klimt lui-même en tant que président et meneur du mouvement, les architectes Joseph Maria Olbrich et Josef Hoffmann, les peintres Carl Moll et Max Kurzweil, ou encore le décorateur Koloman Moser, entre autres. Les sécessionnistes viennois seront alors à l’avant-garde de l’art en Europe, et mettront l’Autriche et Vienne sur le devant de la scène. Ils iront même jusqu’à créer leur propre Palais de la Sécession, lieu pensé pour permettre aux artistes figuratifs en dehors des carcans de la peinture académique traditionnelle, une première exposition et des présentations permanentes de leurs œuvres, sans censure, et laissant place à la créativité et à l’art total.

L’or, l’érotisme et la mythologie, au centre des œuvres de Gustav Klimt

De par son mélange des techniques et sa fascination pour l’art figuratif, Klimt aura des thèmes de prédilections qui seront récurrents tout au long de son œuvre avec les sécessionnistes. Le plus marquant reste indubitablement l’utilisation de la feuille d’or dans ses peintures. Ces ornements originaux, inspirés des grandes fresques byzantines, prendront une place majeure dans ce que l’on nommera « Le cycle d’or » ou « Période dorée ». On y retrouve alors « Les serpents d’eau », « Danaé », Le « Portrait d’Adèle Bloch-Bauer », ou encore des triptyques comme celui composé de « l’Arbre de vie », de « L’attente », et de « l’Accomplissement », parmi d’autres tableaux décoratifs et mosaïques, où l’ornementation composée d’or et de pierres précieuses sera un véritable joyau de l’époque. L’âge d’or de cette période sera incarné par le célèbre « Baiser de Klimt ». Cette huile sur toile, agrémentée de feuilles d’or, dont les teintes dorées émanent de toute l’œuvre, met en avant un baiser entre deux amants (possiblement Apollon et la nymphe Daphné). 

La sensualité qui émane de ce tableau est une autre caractéristique de l’œuvre de Klimt, où l'artiste n’hésite pas à faire des portraits de femmes dont la féminité, le côté sensuel et érotique, ainsi que la nudité apparente, laissent exprimer une sexualité qui a pu choquer le spectateur à cette époque où le nu et les thèmes érotiques n’étaient pas acceptables pour grand nombre d’amateurs d’art. 

À l’instar du « Baiser », il aura également un attrait certain pour la mythologie, sujet de prédilection du symbolisme de l’époque. On retrouvera par exemple ces caractéristiques dans les peintures des facultés, aujourd’hui disparues, où mythologie et thèmes érotiques prenaient place sur le plafond du grand hall de l’université de Vienne.

Gustav Klimt : une volonté de réunir les arts

À la fin de sa carrière, Klimt s’éloigne de sa période dorée, mais également du mouvement sécessionniste. Bien qu’il continue à peindre des toiles aux décorations extravagantes pour répondre aux commandes des riches amateurs d’art, lors d’un voyage à Paris, il découvre les tableaux de Vincent Van Gogh, de Munch ou encore de Matisse et Gauguin. Il s’inspirera alors du fauvisme, avec des couleurs vives, et une technique proche du pointillisme, tout en gardant son style aux motifs géométriques et des ornementations issus de la sécession. Il dessinera alors des paysages, des allégories, ainsi que des peintures plus personnelles reprenant l’image de la femme fatale et de la sexualité, avec des compositions toujours aussi polémiques. 

L'artiste meurt en 1918, et laisse derrière lui un héritage riche et de nombreuses œuvres sur toile ou ornant la décoration intérieure et extérieure des bâtiments. Gustav Klimt aura toujours eu le souhait de réunir les arts dans ses compositions, en témoigne « La frise Beethoven », qui représente sur une fresque murale un véritable hommage à la 9e symphonie du compositeur Ludwig Van Beethoven, et qui réunit trois arts majeurs que sont la peinture, l’architecture et la musique, dans un tableau décoratif de plus de 30 m de long. Dans l’esprit de Klimt, que cela soit la peinture, la sculpture, l’architecture, l’orfèvrerie, ou tous les autres arts figuratifs dits mineurs, tout pouvait être lié ensemble, en dehors de toute tradition qu’il jugeait trop conventionnelle et figée. Il restera dans les mémoires comme synonyme d’audace et de créativité, dans une époque où l’art se devait d’être codifié.