Reproduction de tableau Hygie de Gustav Klimt

Hygie est un détail de l'œuvre de Gustav Klimt La Médecine, réalisée entre 1900 et 1907. Présentée en 1902 lors de la dixième exposition de la Sécession, l'allégorie de grand format ranime le scandale provoqué peu auparavant par La Philosophie. Dressée comme un thetrum mundi, l'œuvre se compose de trois parties  mettant en scène le cycle de la vie. A droite, se trouve un amas de corps nus, en majorité féminins aux différents âges de la vie. Les femmes sont souvent figurées de face contrairement aux quelques personnages masculins qui sont de dos, recroquevillés. La mort se tient au milieu des corps, drapé dans un voile noir, emportant une jeune femme se trouvant dans la partie gauche du tableau.
C'est la déesse Hygie qui relie la scène macabre au spectateur, déesse de la santé détenant le pouvoir de la vie et de la mort. Postée fièrement au premier plan, fardée des fleurs et de la vie et portant une robe parée d'or, elle tient enroulé autour de son bras un serpent. Si autrefois ce serpent accompagnait son père, le guérisseur Esculape, tué pour avoir ressuscité un mort, elle précise au spectateur de par sa posture son refus de conjurer le sort.
Klimt propose ici l'allégorie du passage de la vie à la mort en rappelant l'incapacité de la science à agir sur la maladie. Cette œuvre provoque une réaction immédiate du Corps Médical et sera détruite postérieurement par les nazis.

Cette oeuvre est une peinture de la période moderne appartenant aux styles art nouveau et symbolisme.

Le lieu de conservation de « Hygie » est Château d'Immendorf, Immendorf, Autriche.