Paul Gauguin
Peintre à la vie chaotique, Paul Gauguin a eu une vie rythmée par les voyages, et son style, ancré dans le post-impressionnisme, a su bouleverser l’histoire de l’art moderne. Entre la Bretagne et Tahiti, Gauguin crée des tableaux colorés, dont le synthétisme, s'éloignant des contraintes imposées par le réalisme, saura inspirer de nombreux artistes après lui.
Découvrez les plus beaux tableaux de Paul Gauguin, avec « D'où venons-nous ? Que sommes-nous ? Où allons-nous » (1897), œuvre majeure de sa période polynésienne, « Tahitiennes assises dans un paysage » (1901), dessin issu du journal « Noa Noa » tenu par Gauguin lors de son premier séjour dans les îles, ou encore l’huile sur toile « La Belle Angèle », peinture célèbre issue de sa période de l’École de Pont-Aven.
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Biographie de Paul Gauguin
Les débuts de Paul Gauguin : les voyages, loin de la peinture
Né sous le nom d’Eugène Henri Paul Gauguin, il naît en 1848 à Paris, d’une mère d’origine péruvienne et d’un père journaliste s’opposant au régime de l’empereur Napoléon III. Fuyant la répression envers les opposants du Second Empire, la famille prend le large vers le Pérou. Pendant ses 7 premières années, il sera fasciné par les peuples locaux et les paysages verdoyants de ce pays d’Amérique du Sud. De retour en France, il fait ses études à Orléans, puis renoue avec son goût du voyage à 17 ans, en embarquant en direction du Brésil, comme matelot à bord d’un navire. C’est lors de ce voyage qu’il découvre pour la première fois les îles de la Polynésie, formées de Tahiti, Bora Bora, ou encore des îles Marquises. Cette rencontre avec la nature et les habitants le marquera à jamais. Après une brève carrière dans la marine nationale pendant son service militaire, jusqu’à la fin de la guerre franco-prussienne de 1870, il retourne en France, et avec l’aide de la famille Arosa, proches de sa mère, devient agent de change à la Bourse de Paris. Pour celui qui n’est pas encore un peintre célèbre du XIXe siècle, ce sont les années fastes. Paul Gauguin vit confortablement, et se marie avec Mette-Sophie Gad, une femme issue de la bourgeoisie danoise, avec qui il aura 5 enfants.
La découverte de la peinture : la formation de Paul Gauguin autour de l’impressionnisme
C’est dans son travail de courtier que Paul Gauguin se lie d’amitié avec son collègue Émile Schuffenecker. Ce dernier, qui deviendra lui aussi un peintre français incontournable du XIXème siècle, et l’un des précurseurs du mouvement artistique du post-impressionnisme, initie Gauguin à la peinture. Paul Gauguin se met alors à peindre, et, après avoir rencontré Camille Pissarro, il découvre les peintures impressionnistes. Au côté de Pissarro, qu’il considère comme un mentor, Gauguin s’imprègne totalement du style impressionniste, devenu à cette époque l’un des courants artistiques les plus en vogue de la capitale et de la peinture française en général. Profitant de la mauvaise conjoncture économique mettant à mal sa profession d’agent de change, Gauguin décide de se lancer totalement dans la peinture, dans un style pictural issu de la peinture impressionniste. N’arrivant cependant pas à faire subsister sa famille avec son art, il se rendra à Copenhague au Danemark, chez les parents de sa femme, avant de laisser femme et enfants sur place afin de retourner en France, et plus précisément à Rouen, pour parfaire sa technique auprès de Camille Pissarro. Il réalise alors ses premières œuvres, et participe à sa première exposition aux côtés des peintres impressionnistes Manet, Paul Cézanne, Edgar Degas, Claude Monet, ou encore Pierre Auguste Renoir. C’est également à cette époque qu’il s’initie à la céramique et qu’il fait ses premiers pas en tant que sculpteur.
Paul Gauguin et le symbolisme : développement d’un style plus personnel
En 1888, alors qu’il a 40 ans, il décide de rejoindre la Bretagne et le village de Pont-Aven. De jeunes peintres, à l’avant-garde de l’art, ont élu domicile dans ce bourg aux paysages inspirants. C’est à ce moment de sa vie qu’il rencontre Émile Bernard, un peintre néo-impressionniste, précurseur du courant pictural du cloisonnisme. Bien loin des peintures académiques, Paul Gauguin et Emile Bernard vont s’atteler à développer un nouveau style de peinture s’éloignant des tableaux impressionnistes classiques : le synthétisme. À l’instar des estampes japonaises, les deux artistes vont privilégier les contours, et effectuer des remplissages avec de grands aplats de couleurs simples, afin d’exprimer de manière directe les sentiments exprimés par l’artiste. Après un voyage au Panama puis en Martinique, où Gauguin redécouvre les couleurs et la lumière propre à la nature luxuriante de ces pays, il retrouve Pont-Aven et Emile Bernard. Ensemble, ils créent l’École de Pont-Aven, qui verra passer nombre d’artistes français et de peintres étrangers. Dans cet atelier de peintres, les artistes se concentrent sur le travail de la couleur et les effets de lumière et d'ombres. Les paysages champêtres de la Bretagne et les personnages peuplant ce petit bourg seront une grande source d’inspiration, comme le montre la peinture représentant l’aubergiste Angélique Marie Satre, qui sera immortalisée par Gauguin dans son tableau « La Belle Angèle » (1889). En 1888, invité par son ami peintre Vincent Van Gogh, à le rejoindre à Arles, Gauguin se nourrira à nouveau de la tradition picturale de la nature-morte, ainsi que de l’impressionnisme et de ses couleurs, tout en développant encore son nouveau mouvement pictural autour du synthétisme. Les deux hommes étant émotionnellement instables, ils se sépareront suite à une énième dispute débouchant sur le célèbre épisode de l’oreille coupée, où, Van Gogh finit par se mutiler lui-même.
La vie de Paul Gauguin dans les îles : Tahiti et Îles Marquises
En 1891, Paul Gauguin, ruiné, souhaite changer de vie et retrouver la nature originelle de sa jeunesse. Grâce à la vente de ses toiles à des collectionneurs, il parvient à rejoindre la Polynésie et l’île de Tahiti. L’œuvre du peintre devient alors toujours plus colorée et lumineuse, et il modifie sa manière de peindre avec l’utilisation de plus en plus fréquente de ses couleurs fétiches, le rose, l’indigo et le jaune citron, bien loin de l’art académique traditionnel. Il souhaite ainsi libérer sa peinture des exigences du réalisme, dans la continuité du mouvement des nabis de la fin du XIX e siècle. Il peindra pendant cette période ses plus célèbres peintures, inspirées par son séjour dans les îles, avec la nature, les animaux, et surtout les femmes tahitiennes. Ces dernières lui vaudront d’ailleurs une réputation mitigée en Polynésie, Gauguin n’hésitant pas à entretenir des relations avec de jeunes vahinés d’à peine 15 ans. Il profite également de cette période pour s’essayer à la sculpture sur bois, dont il laissera plusieurs traces. Après un bref retour en France, à Paris puis en Bretagne, où il se cassera la jambe lors d’une bagarre, il retourne à Tahiti en 1895, et, en 1901, part de Papeete pour les Îles Marquises afin de retrouver l’inspiration. Souffrant, suite à ses blessures mal soignées, il vend ses tableaux afin de pouvoir se fournir des antidouleurs. Alcoolique, dépressif, drogué aux médicaments et ruiné, Paul Gauguin meurt en 1903, à 54 ans, dans sa désormais célèbre « Maison du Jouir », avec l’image d’un artiste maudit et controversé. Gauguin laissera derrière lui un nombre pléthorique d’œuvres, qui seront une source d’inspiration majeure pour l’art moderne et la peinture contemporaine, et, du musée de l’Orangerie au musée d’Orsay, entre autres, de nombreuses rétrospectives lui ont été consacrées jusqu'à aujourd’hui, preuve de l’aura importante que les œuvres du peintre ont eu sur les arts.
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