Odilon Redon
Précurseur du symbolisme, Odilon Redon a su marquer l’histoire de l’art avec des dessins, des gravures et des peintures aux thèmes oniriques et surréalistes. D’abord dans la période de sa vie dite des « noirs », dans la seconde moitié du XIXème siècle, puis dans une deuxième partie de carrière laissant place à la couleur, au début du XXe siècle, le peintre français a voué sa vie à la fabrication d'un imaginaire noir puis coloré, mais toujours aussi fantastique, qui a su séduire ses contemporains, et inspirer ses successeurs vers la voie du surréalisme et du fauvisme, le plaçant ainsi parmi les grands peintres de son époque en France et en Europe.
Découvrez les plus belles réalisations d’Odilon Redon, le maître du symbolisme français, avec son dessin au fusain « L’araignée souriante », représentant un être hybride tout droit venu d’un monde fantastique, le panneau « Décoration Domecy : grand panneau à décor végétal », issu de ses décorations pour le château de son mécène Pierre de Domecy , ou encore son tableau « Le Bouddha », l’une de ses œuvres faisant écho à son fort intérêt pour le spiritisme apporté par la religion.
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Biographie d’Odilon Redon.
Les débuts d’Odilon Redon : une jeunesse poussée vers l'art.
Odilon Redon, de son vrai nom Bertrand Redon, voit le jour en 1840 dans la ville de Bordeaux. Élevé dans la campagne girondine, au domaine de Peyrelebade, il se passionne rapidement pour le dessin, et s’initie au fusain dès l’âge de 6 ans. Ayant un talent certain pour l’art, sa famille le soutient dans son éducation artistique, et c’est en 1855, qu’auprès de Stanislas Gorin, il étudie la peinture française, les techniques académiques de dessin et d’aquarelle, ainsi que la gravure, notamment avec les œuvres de Delacroix, celles du peintre et graveur Camille Corot, les productions du peintre et sculpteur Gustave Moreau, ou encore celles du pastelliste Jean-François Millet, qui sera une grande inspiration pour les adeptes du style impressionniste. En 1857, Odilon Redon part s’installer à Paris afin de se lancer dans des études d’architecture. Si son apprentissage ne se passe pas comme prévu, et se termine par un échec au concours de l’École des Beaux Arts, l’académie des Beaux Arts étant un passage obligé pour devenir architecte. Le jeune artiste bordelais en devenir profite cependant de sa période parisienne afin de découvrir les écrivains Flaubert, Edgar Allan Poe ou encore l’œuvre du poète Baudelaire, dont il illustrera plusieurs poèmes issus des « Fleurs du mal ». En 1865, il retourne à Bordeaux, et c'est auprès de Rodolphe Bresdin, artiste aux œuvres fantastiques, que Odilon Redon, bien que pas encore totalement ancré dans le symbolisme, se dirige vers cette voie lors de son apprentissage de la gravure et du perfectionnement de sa technique.
La période dite « noire » d’Odilon Redon.
En 1870, le début de carrière d’Odilon Redon est coupé par la guerre franco-prussienne, dans laquelle il sera mobilisé comme soldat. À son retour, il s’installe à Paris, dans le quartier du Montparnasse, et produit toute une série d’œuvres d’avant garde, avec des compositions en noir et blanc, allant de la lithographie au fusain. Inspiré par Rodolphe Bresdin, et bien loin de la peinture traditionnelle, il fait part, via ce qu’il appelle ses « noirs », d’un expressionnisme exacerbé, en tentant de retranscrire le plus profond de son inconscient. En 1880, Odilon Redon se marie avec Camille Falte, avec qui il donnera naissance à deux enfants, Jean et Arï. Cependant, Jean, son premier fils, meurt seulement 6 mois après sa naissance. Jusqu’en 1895, l’artiste bordelais continue de peindre et de graver dans un style pictural qui inspire la décadence à la critique d'art de l’époque. Son travail saura tout de même s’inscrire durablement dans le milieu artistique de cette période, et nombre d’écrivains et poètes, comme Mallarmé ou Huysmans, seront inspirés par l’œuvre onirique d’Odilon Redon. En 1886, Odilon Redon est même invité à exposer à la dernière exposition des peintres impressionnistes de Paris, qui s’ouvre pour la première fois au mouvement post-impressionniste, au côté des tableaux impressionnistes de Paul Gauguin, Camille Pissarro, ou encore Edgar Degas.
Le passage à la couleur des œuvres d’Odilon Redon
À la fin du siècle, une page se tourne pour Odilon Redon. Sans doute sous l’influence de Paul Gauguin et de la couleur pure, et aussi d’une pensée plus optimiste, les œuvres du peintre symboliste se présentent comme une biographie de l'instant, et voient arriver des teintes colorées, remplaçant les noirs qui ont constitué la majorité des productions de la première partie de sa carrière. Le peintre se tourne ainsi vers l’utilisation du pastel, toujours dans la fabrication de thèmes fantastiques et liés aux rêves, afin de retranscrire les effets de lumière qui existaient déjà dans la conception et dans la fabrication de ses noirs. Alors que la plupart des artistes peintres de l’époque se distinguent avec l’huile sur toile, c’est avec l’utilisation de pastels colorés que Odilon Redon commence à se faire un nom en tant que coloriste, dès la fin du XIXème siècle et le début du XXème siècle. Tout en continuant son œuvre ésotérique, aux couleurs loin du réalisme habituel, il sera appelé à voyager entre Paris et Domecy-sur-le-Vault, pour peindre des peintures décoratives pour l’Hôtel Particulier de son ami Ernest Chausson, ou encore des œuvres issues de son imaginaire, afin de décorer le château de son mécène Pierre de Domecy.
Odilon Redon un peintre reconnu par ses pairs.
Auparavant considérée comme décadente par nombre de critiques, l’œuvre de Redon est désormais largement plébiscitée par le milieu artistique et intellectuel de ce début de XXème siècle, et Odilon Redon est vu comme un précurseur et l’un des artistes majeurs de cette époque. À l’instar de la peinture impressionniste, qui a été le courant majeur de la fin de siècle précédent, l’œuvre personnelle et soumise à l’interprétation de Odilon Redon, dans la continuité de la tendance picturale du post impressionnisme, a su insuffler un nouvel élan à la peinture française et européenne. Après avoir présenté nombre d’oeuvres, en noir puis en couleur, dans les musées et les expositions à Paris et en Europe, son travail sera même exposé outre atlantique, à New York, puis à Chicago, nouvelles places fortes de l’art dans le monde, via un catalogue de ses lithographies. Odilon Redon s’éteint en 1916, après une carrière foisonnante d’œuvres uniques, qui ouvriront la voie vers une nouvelle vision de la peinture et de l'art.
L’héritage d’Odilon Redon
Considéré comme l’un des précurseurs du mouvement artistique du symbolisme et du courant pictural du surréalisme, avec des thèmes empreints de mysticisme, de mélancolie, de légendes et d’un aspect poétique, l’idéalisme d’Odilon Redon fait mouche en faisant totalement abstraction de l’académisme, et en intégrant la transposition d’un idéalisme rêvé à son œuvre. La science, la musique, les légendes historiques et la religion auront une véritable aura pour le peintre, figure de proue des symbolistes. On retrouve notamment ces thèmes récurrents avec ses toiles mythologiques, comme son huile sur toile « Le Char d’Apollon » ou celle de « La Naissance de Vénus », ainsi que dans ses nombreuses gravures et peintures de cyclopes, mais aussi dans ses peintures religieuses avec ses tableaux « Saint-Sébastien » ou « Le Bouddha », présenté au musée d'Orsay, ou encore dans ses représentations de la nature utilisant des teintes surréalistes ou ses dessins au fusain d’araignées humanoïdes. Odilon Redon a ainsi ouvert la voie à de nouveaux courants artistiques de l’art moderne, notamment à la peinture abstraite et surréaliste, ou encore au fauvisme, portés par des artistes comme Henri Matisse, Pierre Bonnard ou de manière indirecte Edvard Munch. Malgré sa popularité, l’œuvre d’Odilon Redon ne sera que rarement mise en avant auprès du grand public. Depuis quelques années, on retrouve cependant de plus en plus de rétrospectives, comme celle ayant eu lieu au Grand Palais de Paris en 2011, et on peut également admirer ses lithographies, peintures, et œuvres au pastel ou au fusain dans de nombreux musées autour du monde. Il figure ainsi au catalogue de l’exposition du musée des Beaux Arts de Bordeaux, dans les collections du musée d’Orsay et du musée du Louvre à Paris, dans la collection du Metropolitan Muséum of Art de New York, ou au Musée Artizon de Tokyo, entre autres.
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