Reproductions de peintures préraphaélistes

Tableaux de style préraphaélisme en reproductions de tableaux de style préraphaélisme

Le préraphaélisme est un mouvement artistique britannique né dans la seconde moitié du XIXe siècle. Il est le fruit de la rencontre à la Royal Academy de Londres de trois artistes : William Holman Hunt, John Everett Millais et Dante Gabriel Rossetti. En septembre 1848, les trois artistes fondent la Confrérie Préraphaélite (Pre-Raphaelite Brotherhood) et sont rejoints par d’autres artistes comme : Thomas Woolner, James Collinson, Frederic George Stephens, William Michael Rossetti, etc. Le préraphaélisme n’est pas à proprement parlé une « école de peinture ». Cependant, en 1850, le groupe publie une théorie du mouvement dans la revue The Germ qui fit scandale. William Michael Rossetti expose dans ce texte les principes préraphaélites. Tout d’abord, les peintres rejettent l’héritage et l’étude des grands maîtres de la Renaissance (et notamment Raphaël), jugés conventionnels, et se tournent vers d’autres modèles plus « directs et sincères » des peintres primitifs italiens soit les prédécesseurs de Raphaël. Les trois fondateurs du groupe disent à propos de La Transfiguration de Raphaël que « nous la condamnions pour son dédain grandiose de la simplicité et de la vérité, pour les poses pompeuses des Apôtres et les attitudes du Sauveur, contraires à une spiritualité vraie ». Là où les maniéristes considéraient ce tableau comme un tournant majeur, marquant le basculement de l’art vers les années 1510/1520, pour les trois artistes elle constitue le pivot de la décadence de l’art. Ensuite, l’art préraphaélite est fondé sur une étude attentive de la nature, les personnages sont exécutés d’après un modèle unique afin d’éviter l’idéalisation. Les artistes portent une attention particulière aux détails, inspirés par les peintres primitifs flamands, et emploient une palette de couleurs vives et franches. Les sujets choisis par les artistes sont sérieux et religieux. Le préraphaélisme s’inscrit en rupture avec l’académisme anglais qui selon ses membres entrave l’art anglais, et avec le maniérisme. Les œuvres ont une vocation moralisatrice. Il s’agit, par le biais de l’art, de rétablir les mœurs dissolues depuis la révolution industrielle de la société anglaise. La notion d’art national est particulièrement forte dans l’art préraphaéliste : « il ne suffit pas que l’art soit suggestif, soit didactique, soit moral, soit populaire ; il faut encore qu’il soit national ». En 1855, le premier groupe se dissout. Une seconde génération d’artistes donnera une nouvelle impulsion au mouvement. Des artistes, comme Edward Burne-Jones et William Morris, rejoindront le groupe. Cependant, l’esthétique préraphaéliste primitive prendra une dimension plus décorative sous l’impulsion de ces nouveaux acteurs. Le préraphaélisme fut un courant artiste bref, mais qui influença le symbolisme et l’Art Nouveau.

Les œuvres majeures du style préraphaélisme

Les personnages féminins, qu’il soit issu de la littérature, de la Bible ou de la mythologie, sont des sujets de représentation chers aux peintres préraphaélites. En 1851, John Everett Millais, l’un des trois fondateurs du groupe, peint Ophélie. Le sujet du tableau est extrait de la tragédie Hamlet du dramaturge britannique William Shakespeare. Le moment choisi par le peintre est celui de la noyade d’Ophélie lorsque son père est assassiné par son amant Hamlet (scène vii, acte IV). Typique du préraphaélisme, la peinture reprend des thèmes iconographiques préraphaélites comme l’eau, la nature et la flore. La chercheuse Julia Thomas propose les significations de fleurs représentées par le peintre : « Le coquelicot sous la main droite d'Ophélie signifie la mort ; les marguerites, l'innocence ; les roses, la jeunesse ; les pensées, l'amour non partagé ; les fritillaires flottant au gré du courant en bas à droite sont le chagrin ; et les violettes autour du cou d'Ophélie représentent la fidélité ». En 1872, Dante Gabriel Rossetti achève Beata Beatrix, un portrait inspiré du poème Vita Nuova écrit par Dante Alighieri. En 1873, l’artiste écrit à William Morris à propos de ce tableau qu’il ne s’agit « non la représentation du moment de la mort de Beatrice, mais celle de son idéal, symbolisé par une transe ou une transfiguration spirituelle soudaine ». Deux ans plus tard, il réalise Proserpine. Entourée de symboles comme la grenade, qui signifie le mariage et la captivité et le brûleur d’encens, un de ses attributs, la déesse apparait comme l’impératrice des enfers. En 1878, le peintre préraphaélite Dante Gabriel Rossetti exécute ce dessin préparatoire à la craie, qui servira deux ans plus tard de base pour la composition de son tableau Day Dream. Le modèle représenté est Jane Morris, que l’artiste a rencontrée au Théâtre Royal de Drury Lane en 1857 et qui pose dans plusieurs de ses œuvres. Ils entretiennent à cette époque une relation secrète, qui est symbolisée dans le tableau par la pousse de chèvrefeuille que Jane tient dans sa main gauche. Cette fleur est également le symbole de l’amour à l’époque victorienne.

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