Mais où sont les femmes dans l’art ?

Où sont-elles, qui sont-elles, pourquoi ne parle-t-on pas plus d'elles ?

Souvent effacées de l’histoire de l’art, les femmes artistes souffrent d’une reconnaissance plus que tardive, si ce n’est inexistante. Pour repréciser le contexte historique : après des siècles de proscription, l’éducation artistique s’est ouverte aux femmes seulement à partir du XIXe siècle en Europe. Par exemple, en France, l’Ecole Nationale des Beaux-Arts n’ouvre ses portes aux femmes qu’à partir de 1897. Le milieu artistique est donc très largement dominé par les hommes, ne laissant que peu de place à leurs consœurs. Et lorsque leur talent est reconnu, il est souvent imputé à l’entourage masculin de l’artiste, comme son père, son mari, son ami, … Il arrive même que certains hommes spolient les œuvres ou techniques d’artistes femmes, se les attribuent et accèdent à la célébrité grâce à cela.

Mary Cassatt est une Américaine qui a vécu à cheval entre le XIXe et le XXe siècles. Très tôt, elle se rend compte de sa passion pour le monde de l’art et ambitionne de devenir elle-même artiste. Dès l’âge de quinze ans, et contre la volonté de son père, elle s’inscrit à l’académie des Beaux-Arts de Philadelphie, l’une des seules écoles d’art alors ouvertes aux femmes. Elle part étudier en France en 1865 et s’imprègne du courant impressionniste. Elle est rapidement repérée par ses contemporains comme Degas et Manet. De retour aux Etats-Unis, elle ouvre son propre atelier mais se retrouve obligée de peindre les portraits de riches américains pour vivre et tenter d’accéder à la renommée.

Berthe Morisot est l’une des fondatrices de l’impressionnisme. Elle naît en 1841 et s’installe à Paris à l’âge de 12 ans pour étudier l’art. En 1864, elle présente au Salon ses premières toiles. Elle sera la seule femme à avoir le privilège d’exposer à la Première exposition des peintres impressionnistes et marquera l’histoire de l’art par son style innovant et intemporel. Malgré une riche production artistique et un talent indéniable, Berthe Morisot est souvent éclipsée par ses pairs masculins comme Manet, Monet, Degas ou Renoir. Son certificat de décès mentionna même « sans profession ».

Artemisia Gentileschi née en 1593 à Rome. Très peu connue du grand public, elle est pourtant une figure de proue du mouvement baroque. Elle peint majoritairement des sujets historiques et religieux, et est appréciée de la famille Médicis et de Charles Ier, alors roi d’Angleterre. Violée à l’âge de 19 ans par le peintre Agostino Tassi, ami de son père, elle voit sa réputation entachée. On attribue d’ailleurs à ce viol l’obscurité, la violence graphique de son œuvre et sa préférence pour les sujets mettant en scène les femmes vengeresses de l’Ancien Testament. Elle ouvre finalement un grand atelier à Naples mais tombe dans l’oubli après sa mort malgré son succès et son talent.  

Artiste, peintre et sculptrice, Sophie Taeuber-Arp est née en 1889 en Suisse. Après des études d’arts appliqués, elle se lance, seule, dans l'art abstrait, encore très novateur partout en Europe. Elle rencontre Jean Arp en 1915 et participe au Dadaïsme. Tous deux se marieront en 1921 avant de rejoindre Strasbourg, où Sophie Taeuber-Arp se voit missionnée pour la décoration de l'hôtel Hannong puis pour celle de l'Aubette. Pionnière de l’art abstrait, l’artiste est souvent, en dépit de son talent, oubliée et reléguée au rang de "femme de", au profit de Jean Arp.

Suzanne Valadon est souvent considérée comme une simple muse, et par conséquent rattachée aux hommes qu’elle a côtoyés. Mais elle est aussi et surtout une artiste à part entière. Elle naît en 1865 sous le nom de Marie-Clémentine Valadon, dans la campagne près de Limoges. A l’âge de 15 ans, elle déménage à Montmartre avec sa mère et commence à poser pour différents artistes comme Renoir, Henner, ou encore Toulouse-Lautrec. Elle apprend la technique en regardant ces artistes et se met elle-même à dessiner et peindre. En 1894, Suzanne Valadon est la première femme admise à la Société nationale des Beaux-Arts, et expose pour la première fois au Salon d'Automne en 1909.

Quand les femmes parlent des femmes dans l’art :

Podcasts :

·       « Venus s’épilait-elle la chatte ? » 

·       « Femmes d’art »

Comptes Instagram :

·       Eva Kirilof (+ sa newsletter bimensuelle)

·       Margaux Brugvin

Site de référence :

·       AWARE : Archives of Women Artists, Research and Exhibitions (+ le podcast, la série animée et le magazine)

Souvent effacées de l’histoire de l’art, les femmes artistes souffrent d’une reconnaissance plus que tardive, si ce n’est inexistante. Pour repréciser le contexte historique : après des siècles de proscription, l’éducation artistique s’est ouverte aux femmes seulement à partir du XIXe siècle en Europe. Par exemple, en France, l’Ecole Nationale des Beaux-Arts n’ouvre ses portes aux femmes qu’à partir de 1897. Le milieu artistique est donc très largement dominé par les hommes, ne laissant que peu de place à leurs consœurs. Et lorsque leur talent est reconnu, il est souvent imputé à l’entourage masculin de l’artiste, comme son père, son mari, son ami, … Il arrive même que certains hommes spolient les œuvres ou techniques d’artistes femmes, se les attribuent et accèdent à la célébrité grâce à cela.

Mary Cassatt est une Américaine qui a vécu à cheval entre le XIXe et le XXe siècles. Très tôt, elle se rend compte de sa passion pour le monde de l’art et ambitionne de devenir elle-même artiste. Dès l’âge de quinze ans, et contre la volonté de son père, elle s’inscrit à l’académie des Beaux-Arts de Philadelphie, l’une des seules écoles d’art alors ouvertes aux femmes. Elle part étudier en France en 1865 et s’imprègne du courant impressionniste. Elle est rapidement repérée par ses contemporains comme Degas et Manet. De retour aux Etats-Unis, elle ouvre son propre atelier mais se retrouve obligée de peindre les portraits de riches américains pour vivre et tenter d’accéder à la renommée.

Berthe Morisot est l’une des fondatrices de l’impressionnisme. Elle naît en 1841 et s’installe à Paris à l’âge de 12 ans pour étudier l’art. En 1864, elle présente au Salon ses premières toiles. Elle sera la seule femme à avoir le privilège d’exposer à la Première exposition des peintres impressionnistes et marquera l’histoire de l’art par son style innovant et intemporel. Malgré une riche production artistique et un talent indéniable, Berthe Morisot est souvent éclipsée par ses pairs masculins comme Manet, Monet, Degas ou Renoir. Son certificat de décès mentionna même « sans profession ».

Artemisia Gentileschi née en 1593 à Rome. Très peu connue du grand public, elle est pourtant une figure de proue du mouvement baroque. Elle peint majoritairement des sujets historiques et religieux, et est appréciée de la famille Médicis et de Charles Ier, alors roi d’Angleterre. Violée à l’âge de 19 ans par le peintre Agostino Tassi, ami de son père, elle voit sa réputation entachée. On attribue d’ailleurs à ce viol l’obscurité, la violence graphique de son œuvre et sa préférence pour les sujets mettant en scène les femmes vengeresses de l’Ancien Testament. Elle ouvre finalement un grand atelier à Naples mais tombe dans l’oubli après sa mort malgré son succès et son talent.  

Artiste, peintre et sculptrice, Sophie Taeuber-Arp est née en 1889 en Suisse. Après des études d’arts appliqués, elle se lance, seule, dans l'art abstrait, encore très novateur partout en Europe. Elle rencontre Jean Arp en 1915 et participe au Dadaïsme. Tous deux se marieront en 1921 avant de rejoindre Strasbourg, où Sophie Taeuber-Arp se voit missionnée pour la décoration de l'hôtel Hannong puis pour celle de l'Aubette. Pionnière de l’art abstrait, l’artiste est souvent, en dépit de son talent, oubliée et reléguée au rang de "femme de", au profit de Jean Arp.

Suzanne Valadon est souvent considérée comme une simple muse, et par conséquent rattachée aux hommes qu’elle a côtoyés. Mais elle est aussi et surtout une artiste à part entière. Elle naît en 1865 sous le nom de Marie-Clémentine Valadon, dans la campagne près de Limoges. A l’âge de 15 ans, elle déménage à Montmartre avec sa mère et commence à poser pour différents artistes comme Renoir, Henner, ou encore Toulouse-Lautrec. Elle apprend la technique en regardant ces artistes et se met elle-même à dessiner et peindre. En 1894, Suzanne Valadon est la première femme admise à la Société nationale des Beaux-Arts, et expose pour la première fois au Salon d'Automne en 1909.

Quand les femmes parlent des femmes dans l’art :

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·       « Femmes d’art »

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