Peinture expressionniste allemande
Les artistes de ce courant, fortement influencés par l’angoisse, la peur et la mort véhiculées par les guerres de 1870 et de 1914 -1918, cherchent à retranscrire la fragilité et le caractère éphémère de l’Homme à travers des nus et des portraits, qui sont leur sujet de prédilection (voir l’Etreinte d’Egon Schiele).
Ils veulent repenser le concept de beau antique et les conventions artistiques établies depuis plusieurs siècles : ni le beau ni le laid n’ont leur place au sein de ce courant.
Il s’agit de réussir à extraire l’expression et le ressenti du sujet et de dépeindre une société en prise aux maux de la guerre et à ses aberrations.
Cela passe par l’utilisation de couleurs sombres et une torsion des corps. Les artistes utilisent une perspective subjective et déforment la réalité afin de mieux mettre en lumière les émotions et les états-d ’âme de leur sujet (voir le portrait de la journaliste Sylvia Van Harden de Otto Dix ou encore les vues des rues berlinoises de Ernst Ludwig Kirchner).
Les expressionnistes s’inscrivent
dans la lignée du fauvisme et du cubisme orphique (dans la recherche de la couleur et de l’abstraction) mais s’opposent à l’impressionnisme français (encore trop emprunt au réel).
Ce courant est décrié par une partie de la société et par les autorités (Guillaume II puis le IIIème Reich) ; il est affublé du terme d’art dégénéré et interdit par les nazis à partir de 1930.