Reproduction de tableau Esquisse pour "Quelques cercles" de Wassily Kandinsky

Après le déclenchement de la Première Guerre mondiale, Kandinsky retourne à Moscou, sa ville natale. Son style, jusqu’ici qualifiable « d’abstrait expressif » subit des changements reflétant les expérimentations artistiques utopiques de l’avant-garde russe. Kandinsky étend à cette époque son langage pictural, inspiré par des artistes tels que Malevitch et Liubov Popova qui dans la volonté d’établir un langage universel, font la promotion des formes géométriques. L’importance des cercles dans l’œuvre du peintre était déjà visible dans Composition VIII, réalisée en 1923, qui préfigure le rôle majeur qu’ils joueront dans plusieurs et ses œuvres postérieures dont Quelques cercles, réalisée en 1926. Cette image cosmique et harmonieuse marque le point culminant de cette forme dans l’œuvre du peintre. Il pensait que le cercle était la synthèse des plus grandes oppositions, combinant l’excentrique et le concentrique en une seule forme parfaitement équilibrée. Kandinsky dira notamment à Will Grohmann, son ami et biographe à propos du cercle : « si je me sers par exemple ces dernières années et avec une préférence si marquée du cercle, la raison (ou la cause) n’est pas la forme « géométrique » du cercle, ou ses propriétés géométriques, mais mon intense perception de la force intérieure du cercle dans ses innombrables variations ; j’aime aujourd’hui le cercle comme j’aimais par exemple autrefois le cavalier – peut-être davantage, dans la mesure où je trouve dans le cercle davantage de possibilités intérieures, raison pour laquelle il a pris la place du cheval. Comme je l’ai dit, tout cela n’a pas la moindre importance pendant mon travail, je ne choisis pas la forme consciemment, elle se choisit elle-même. »

Cette oeuvre est une peinture de la période moderne appartenant aux styles art abstrait et expressionnisme.

Le lieu de conservation de « Esquisse pour "Quelques cercles" » est Musée d'Art de la Nouvelle-Orléans NOMA, Louisiane, Etats-Unis.