Slim Aarons

Artiste photo professionnel reconnu, Slim Aarons a su montrer avec talent la vie de la jet-set, sans artifice, dans un quotidien qui a fait rêver le grand public. Bien avant l’ère de poster des images sur Instagram, sa technique sans filtre exposait d'ores et déjà le beau aux yeux du monde. Aujourd’hui l’un des artistes les plus renommés dans le monde de la photographie, son travail est depuis longtemps repris dans des revues célèbres comme Vogue ou le magazine Vanity Fair. Ami des célébrités et des millionnaires, il a côtoyé les stars les plus connues du monde de la musique, du cinéma, de la politique ou encore de la finance de l’époque, et a créé tout au long de sa vie, via le prisme de son appareil photo, tout un imaginaire autour de leur vie.

Découvrez les plus belles photos de Slim Aarons, disponibles au catalogue, en livraison sous forme de print et d’affiches en papier photo grand format, avec « Eden-Roc Pool », représentant une magnifique villa avec piscine en bord de mer, « Desert House Party », tranche de vie d’une garden party au bord d’une piscine à Palm Springs, « Top-Hatted Chanteuse », photo de la star du cinéma et de la musique Marlene Dietrich, ou encore « Eye of the Beholder », print représentant un bain de soleil au bord de la piscine d’un hôtel sur l’île de Capri.

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Biographie de Slim Aarons.

Les débuts de photographe de Slim Aarons dans l’armée.

George Allen Aarons, plus tard connu sous le nom de Slim Aarons, né en 1916 à Manhattan, dans la ville de New York. Dans sa jeunesse, il est élevé par ses grands-parents dans une ferme du New Hampshire. Cette vie loin de la ville et des strass, bien qu’à contre-courant des photographies réalisées dans sa future carrière, restera importante pour le photographe. 

À seulement 18 ans, il décide de s’enrôler dans l’armée, à l’académie West Point de New York. C’est ici qu’il découvre les techniques photographiques de la photo en noir et blanc et de la photo argentique, notamment avec un appareil photo de la marque Leica Photography, et qu’il commence pour la première fois à développer des photos en labo. C’est pendant cette période qu’il apprend à imprimer des photos dans une chambre noire, et c’est ainsi que, dans le laboratoire photo du camp militaire, il retranscrit la vie de l’académie. C'est aussi à West Point, à l'occasion du tournage d'un documentaire sur l’armée, qu'il rencontre le réalisateur Frank Capra, réalisateur de films mythiques de la première moitié du XXe siècle, mais œuvrant aussi pour la propagande américaine de la Seconde Guerre mondiale.

La guerre : premier voyage comme photographe pour Slim Aarons.

Grâce aux recommandations de Capra, une page de la vie de Slim Aarons s’ouvre. Il intègre le journal militaire « The Stars and the Stripes » en tant que photojournaliste, et c’est avec ce poste qu’il fait ses premiers voyages hors des États-Unis, d’abord à Londres, puis sur le front en Italie, pour photographier la Seconde Guerre mondiale. Sur le champ de bataille, il retranscrit en images les horreurs de cette période avec des appareils argentiques, bien loin des photographies de qualité et de la photo numérique haute définition et des thèmes légers qu’il pourra expérimenter par la suite. 

C’est également lors de cette expérience qu’il rencontre George Silk et Carl Mydans, deux photojournalistes du magazine américain « Life », revue qui aura une grande influence sur le développement du « Star Système » et sur la représentation de la « High Society » américaine. Au cœur de la campagne d’Italie, les trois photographes noueront un lien fort, Slim Aarons sauvant même la vie de Mydans, au péril de sa vie, lors d’une attaque de l’artillerie allemande, ce qui lui vaudra d’être décoré de la Purple Heart.

Des horreurs de la guerre à la Jet-Set, un virage à 180° pour Slim Aarons.

De retour aux États-Unis, comme pour compenser les coups et les horreurs vues pendant la guerre, Slim Aarons décide de vouer son art à des sujets plus légers. Il dira ne plus vouloir voir de mauvaises choses dans sa vie, et mériter une vie plus facile et luxueuse après des années passées dans la boue. C’est ainsi que dans le cadre de son travail pour différents magazines, d’abord pour « Life », puis pour « Holiday » ou « Town & Country », il est amené à rencontrer la Jet Set américaine et d'autres personnages célèbres. À partir de cet instant, Slim Aarons se rend de villa en villa, afin de réaliser des portraits des artistes et de la société mondaine américaine, dans un cadre décontracté, loin de l’image classique et inaccessible que dégageaient jusqu’à présent les stars. 

Très apprécié dans ce monde de luxe, l’œil d'Aarons s’affine, créant peu à peu un style unique, avec des photos de meilleure qualité, une netteté et un point de vue encore jamais vu. Au bord d’une piscine, dans un hôtel, ou lors d’une garden party, Aarons réussit à retranscrire la confidentialité du moment, dans de beaux clichés représentant la légèreté de vivre pendant l’âge d’or d’Hollywood. On peut ainsi citer pêle mêle Clark Gable, John Fitzgerald Kennedy, Gary Cooper, et même le parrain Lucky Luciano, qui passent tous sous l’objectif d'Aarons, qui deviendra définitivement le photographe le plus apprécié des stars.

Les photos iconiques de Slim Aarons : une nouvelle manière d'exposer le monde.

Au cours des années 50, le type de tirage d’art que propose Slim Aarons est plébiscité par tous les journaux les plus importants. Vanity Fair et Vogue s’emparent de son style photographique si marqué, avec ses photos grand format offrant un rendu des couleurs sublime et des finitions éclatantes. Sans retouche, juste avec les négatifs originaux, le style naturel de ses sujets, et des lieux emblématiques comme Palm Beach, les Hamptons, Acapulco ou encore Monaco, Slim Aarons, comme un véritable créateur de mode, arrive à imprimer ses photos dans un style unique, avec des couleurs développées, juste en captant la lumière avec perfection. 

Que cela soit avec des clichés intérieurs, en noir et blanc, en prise de vue panoramique ou à la mer, le photographe des stars arrive à proposer une photo de qualité, représentant la jet-set au naturel. Slim Aarons expliquera ce succès avec humour, en expliquant que s’il arrivait à capter des instants de vie si heureux et naturels, c’est tout simplement car les gens l’aimaient. Il ira même plus loin en mentionnant qu’il ne mettait pas en scène ses sujets, et qu’il n’avait pas besoin de les préparer, ces derniers influençant naturellement le style et la mode de demain.

Son contact avec les stars, sa capacité à faire ressortir le beau, et son acceptation comme l’un d’entre eux, expliquent ainsi la longévité de Slim Aarons dans le milieu. La qualité de ses photographies, bénéficiant pour la plupart d’un agrandissement en image grand format dans les revues les plus en vogue, mais aussi dans des livres photo comme « A Wonderful Time : An Intimate Portrait of the Good life » ou « Slim Aarons : once upon a time, New York », ont ainsi fait rêver des millions d’Américains en exposant la vie rêvée des célébrités, bien avant les réseaux sociaux.

L’influence de Slim Aarons sur la photographie et les arts.

Bien que très apprécié, Slim Aarons était vu à l’époque comme un photographe de stars, dans le sens traditionnel du terme. Cependant, ses photos de haute qualité inspireront nombre de spécialistes, des photographes professionnels, aux mondes de l’édition et des ventes de magazines, en passant par les designers, la mode, les arts ou encore l’univers de la publicité. 

Au XXIe siècle, avec la résurgence de la photo rétro, et de tendances de déco comme le style « Palm Springs », ou la mode « californienne » chic et naturelle, les reproductions photo premium de Slim Aarons ont atteint le grand public. Comme des œuvres d’art, au même titre qu’une sculpture ou un tableau, on retrouve désormais les agrandissements des photographies de Slim Aarons dans les maisons de tout à chacun, exposées comme affiches pour décorer les intérieurs. Comme un vrai précurseur, il a également inspiré les réseaux sociaux, les stars appréciant de plus en plus poster des photos glamours, tout en restant naturelles et accessibles. Cela rejoint ainsi le souhait du photographe de diffuser la vie de la jet-set auprès du grand public, et désormais, les expositions récurrentes de ses oeuvres, et les originaux de ses clichés détenus par la société Getty image pouvant atteindre des prix importants, sont symbole de l'influence qu’a eu le photographe sur l’art en général.