Edouard Manet reproduction de tableaux
Édouard Manet, figure incontournable de la scène artistique en France au XIXe siècle, a laissé une empreinte indélébile sur l'histoire de la peinture. Ses œuvres, aujourd'hui exposées dans les plus grands musées du monde, comme le musée d'Orsay à Paris ou le Metropolitan Museum of Art de New York, continuent de fasciner et d'interpeller, à l’instar de Jeune Homme en costume de majo (1863, Metropolitan Museum of Art, New York), Portrait de Madame Michel-Lévy (1882, National Gallery of Art, Washington D.C.), Femme aux cerises / La chanteuse de rue (1862, Musée des Beaux-Arts, Boston), La Femme au perroquet (1866, Metropolitan Museum of Art, New York) ou encore La musique aux Tuileries (1862, National Gallery, Londres).
Sa passion pour l'art l’a poussé à défier les conventions et à embrasser la voie de la création. Son Déjeuner sur l'herbe (1863, Musée d'Orsay, Paris), présenté au Salon des Refusés en 1863, tout comme Olympia (1863, Musée d'Orsay, Paris), provoquent un scandale et marquent un tournant dans l'histoire de l'art moderne. Manet s'impose alors comme un peintre audacieux, bousculant les codes académiques et ouvrant la voie à l'impressionnisme, dont il fréquente les cercles artistiques, se liant d'amitié avec Charles Baudelaire, Émile Zola, Henri Fantin-Latour, et d'autres peintres impressionnistes comme Claude Monet, Edgar Degas et Auguste Renoir.
Tout au long de sa vie, Manet persévère dans sa quête d'une nouvelle esthétique. Il explore différents genres, du portrait à la nature morte, en passant par les scènes de genre. Ses tableaux témoignent de sa fascination pour la lumière, la couleur et le mouvement, qu’il retranscrit avec ses modèles favoris comme Berthe Morisot, Victorine Meurent ou sa compagne Suzanne Leenhoff et leur fils Léon.
Biographie d’Edouard Manet
Jeunesse et formation d’Edouard Manet
Né à Paris en 1832, Édouard Manet grandit dans un milieu bourgeois aisé. Son père, haut fonctionnaire au ministère de la Justice, et sa mère, fille de diplomate, lui assurent une vie confortable. Malgré une scolarité moyenne, le jeune artiste développe très tôt un goût pour les arts, encouragé par son oncle, un amateur de peinture qui l’initie à l’art en l’emmenant régulièrement au musée du Louvre. Après une première tentative infructueuse pour entrer à l’École Navale, Manet effectue un voyage en mer en 1848, durant lequel il réalise de nombreux croquis de ses camarades et des officiers.
De retour en France, et suite à un second échec au concours d’entrée de la Marine, sa famille accepte finalement qu’il se consacre à une carrière artistique. En 1850, il entre dans l’atelier de Thomas Couture, un peintre académique renommé. Bien avant la création de toiles polémiques comme son tableau Le Déjeuner sur l'herbe (1863, Musée d'Orsay, Paris) ou son tableau Olympia (1863, Musée d'Orsay, Paris), pendant six années, le jeune peintre acquiert les techniques traditionnelles de la peinture et copie les maîtres anciens au musée du Louvre. Thomas Couture l’encourage également à voyager pour découvrir les musées européens et les grands maîtres. Manet visite l’Italie et le musée des Offices, mais également l’Allemagne et les Pays-Bas, où il s’intéresse particulièrement aux œuvres de Vélasquez, Fra Filippo Lippi, Le Titien, Goya, Rembrandt et Hals.
Dès cette époque, il peint des tableaux qui témoignent de sa personnalité artistique et de ses influences. En 1856, après avoir quitté l’atelier de Couture, dont il ne partage plus l’académisme, il s’installe dans son propre atelier. Manet se lance alors dans la création de ses propres tableaux, explorant différents genres, du portrait à la scène de genre, en passant par la nature morte. Parmi les premières œuvres de Manet qui annoncent déjà le style novateur du peintre, on peut citer Le Buveur d’absinthe 1859, considérée comme sa première toile originale, et L'Enfant aux cerises, une huile sur toile au destin tragique, le modèle, un jeune homme de 15 ans, se suicidant dans l’atelier de l’artiste, ce qui inspirera un poème de Baudelaire que Manet rencontre l’année suivante.
C’est également durant ces années, en 1849, qu’Edouard Manet rencontre Suzanne Leenhoff, une jeune femme d’origine hollandaise qui lui donne des cours de piano et deviendra sa compagne en 1852. De cette union hors mariage naît un fils appelé Léon Koëlla, le jeune garçon étant régulièrement pris comme modèle par le peintre au long de sa vie, comme dans Détail de Léon Leenhoff (1859, Musée des Beaux-Arts de Lyon), L'Enfant à l'épée (1861, Metropolitan Museum of Art New York) ou dans le portrait Les Bulles de savon (1867, Musée Calouste-Gulbenkian).
Les débuts et la quête de reconnaissance pour Edouard Manet
À Paris en 1859, le jeune peintre Édouard Manet, fort de son indépendance nouvellement acquise grâce à l’ouverture de son atelier rue de Douai, se lance dans la création d’une œuvre qui marquera un tournant dans sa carrière. Son style, influencé par le réalisme de Courbet, rompt avec les conventions académiques de l’époque. Manet choisit de représenter la vie moderne et ses contemporains, une approche qui se reflète dans ses portraits et ses scènes de genre.
Malgré son talent et du fait de son audace, le jury du Salon de 1859 refuse sa première toile au Salon Officiel, Le Buveur d'absinthe. Cet échec ne décourage pas le jeune artiste. Il continue à explorer de nouvelles voies, notamment en s’inspirant des maîtres espagnols comme Goya et Velasquez.
La persévérance de Manet finit par payer. En 1861, le Salon accepte deux de ses tableaux : Le Chanteur espagnol et Portrait de Monsieur et Madame Auguste Manet. Cette première exposition officielle marque une étape importante dans sa quête de reconnaissance. Manet commence alors à s’imposer comme un artiste reconnu avec des œuvres comme La Musique aux Tuileries (1862, National Gallery, Londres), qui dépeint la vie parisienne avec une modernité saisissante. On retrouve également une certaine extravagance dans le choix de ses sujets, avec des toiles comme Mlle V. en costume d'espada (1862, Metropolitan Museum of Art, New York), où Victorine Meurent, son modèle favori, rencontrée la même année, pose de manière provocante, défiant les conventions du portrait traditionnel de cette époque.
La célébrité et les amitiés d’Edouard Manet
Dès 1863, à Paris, Édouard Manet provoque un scandale retentissant avec son Déjeuner sur l’herbe (1863, Musée d'Orsay, Paris), refusé au Salon officiel mais exposé brièvement au Salon des Refusés. Cette œuvre, prenant comme modèle Victorine Meurent, jugée indécente, marque pourtant un tournant dans l’histoire de l’art et consacre Manet comme figure majeure de la modernité picturale. La même année, Olympia (1863, Musée d'Orsay, Paris), portrait d’une femme nue, dont le sujet est encore une fois Victorine Meurent, son modèle favori, regardant fixement le spectateur, déclenche une nouvelle polémique et renforce la notoriété du peintre, qui devient le chef de file d’une avant-garde artistique en pleine effervescence.
Autour de son atelier, se forme un cercle d’artistes et d’écrivains qui partagent ses idées novatrices, avec parmi eux, Émile Zola, fervent défenseur de sa peinture, Baudelaire, poète des temps modernes, et de jeunes artistes impressionnistes comme Degas et Monet. Manet se lie d’amitié avec le peintre impressionniste Auguste Renoir, avec qui il partage une passion pour la peinture sur le vif. C’est également à cette période que le peintre réalise plusieurs portraits de son frère Auguste Manet, et qu’il fréquente Henri Fantin-Latour, peintre de fleurs et de portraits de groupe.
Malgré les critiques, mais soutenu par les artistes qui l’entourent, notamment par Émile Zola dont la voix importe dans le milieu des critiques d’arts de cette époque, Manet continue d’exposer au Salon et de présenter des œuvres qui renouvellent les codes de la peinture. La Femme au perroquet (1866, Metropolitan Museum of Art, New York) et La Femme aux cerises / La chanteuse de rue (1862, Musée des Beaux-Arts, Boston) témoignent de son intérêt pour les scènes de la vie parisienne et pour la représentation des femmes modernes. En 1867, il organise une exposition personnelle à l’occasion de l’Exposition Universelle de Paris, où il présente une cinquantaine de ses œuvres, dont son Déjeuner sur l’herbe (1863, Musée d'Orsay, Paris) et sa toile Olympia (1863, Musée d'Orsay, Paris), ainsi que Jeune Homme en costume de majo (1863, Metropolitan Museum of Art, New York), inspiré de la peinture espagnole.
La guerre de 1870 et ses conséquences pour Edouard Manet
La guerre de 1870 marque un tournant dans la vie et dans l'œuvre d'Edouard Manet. Profondément attaché à Paris, il s'engage dans la Garde nationale et participe à la défense de la ville. Peintre reconnu de la scène artistique parisienne, il met son art au service de son patriotisme. La guerre et ses conséquences, notamment le siège de Paris et la Commune, imprègnent sa production artistique des années 1870.
Manet est témoin des bouleversements sociaux et politiques qui secouent la France. Il observe les combats, la misère et la violence qui s'abattent sur Paris. Ces événements inspirent des tableaux puissants et engagés, comme Guerre civile (1871, Musée Carnavalet - Histoire de Paris), une œuvre poignante qui dépeint les horreurs du conflit. Dans La Barricade (1884, Bibliothèque Nationale de France, Paris), il représente la répression sanglante de la Commune, témoignant de la violence exercée sur les insurgés.
La guerre a également un impact sur les relations de Manet avec d'autres artistes. Il fréquente des personnalités politiques et intellectuelles engagées, comme Georges Clemenceau, dont il réalise le Portrait de Clemenceau (1879-1880, Musée d’Orsay, Paris). Son amitié avec Henri Rochefort, figure de la Commune, lui inspire L'Évasion de Rochefort (1881, Musée d’Orsay, Paris). Manet, artiste-peintre au regard aiguisé, transforme ces rencontres et ces événements en œuvres d'art qui témoignent de l'histoire de son temps.
La maturité pour Edouard Manet et l'affirmation d'un style
À partir de 1870, la peinture de Manet prend un tournant décisif. Il participe activement aux premières expositions des impressionnistes, renforçant ses liens avec des peintres comme Claude Monet et Edgar Degas. Cette période est marquée par un dialogue fécond avec les jeunes peintres impressionnistes et une évolution notable de son style. L’influence de la première exposition impressionniste et des séances de peinture en plein air se fait sentir : sa palette s’éclaircit, ses touches deviennent plus libres et vibrantes.
Manet, tout en conservant son indépendance et sa singularité, intègre certains aspects de la technique impressionniste à ses œuvres. Il explore de nouveaux thèmes et motifs, notamment les scènes de la vie moderne parisienne, les portraits et les paysages. Sa fascination pour Berthe Morisot, qu'il représente dans plusieurs tableaux, témoigne de son intérêt pour la figure féminine moderne. Le repos, portrait de Berthe Morisot (1870, Rhode Island School of Design Museum, Providence), illustre parfaitement cette période charnière où Manet affirme son propre style.
Malgré les critiques persistantes, le peintre commence à obtenir une certaine reconnaissance en France. L’acquisition du tableau Le Balcon (1868, Musée d’Orsay, Paris) par l’État français après la mort de Caillebotte, marque une étape importante dans sa carrière. Au cours de ces années, Manet produit plusieurs œuvres majeures, comme Argenteuil (1874, Musée des beaux-arts de Tournai), Nana (1877, Kunsthalle de Hambourg) et La Prune (1877, National Gallery of Art, Washington, D.C.), qui témoignent de sa maîtrise technique et de sa vision artistique unique. Ces toiles confirment sa place comme l’un des peintres les plus importants de son temps.
Les dernières années d’Edouard Manet et la postérité
À partir de 1880, la santé de Manet décline rapidement. Atteint d'ataxie locomotrice, une maladie dégénérative qui affecte sa mobilité et sa coordination, le peintre continue pourtant de travailler avec acharnement. Malgré la souffrance, il cherche de nouvelles formes d'expression, se tournant vers le pastel, l'aquarelle et des portraits plus intimistes, comme le Portrait de Madame Michel-Lévy (1882, National Gallery of Art, Washington D.C.).
Ses dernières œuvres témoignent d'une sensibilité accrue et d'une touche plus libre, annonçant les évolutions de l'art moderne. Manet s'éteint prématurément à l'âge de 51 ans, le 30 avril 1883, laissant derrière lui une œuvre inachevée. De nombreux artistes et amis, parmi lesquels Alfred Stevens, Claude Monet, Edgar Degas, Émile Zola ou encore Antonin Proust, assistent à ses obsèques à Paris.
Tout au long de sa vie, Manet a construit une œuvre singulière, oscillant entre tradition et modernité. Il a peint des scènes de la vie parisienne, des natures mortes, des paysages et des tableaux historiques. Ses modèles favoris, Berthe Morisot, Victorine Meurent, sa femme Suzanne Leenhoff et son fils Léon, ont inspiré nombre de ses toiles. Ses amitiés avec les peintres impressionnistes et les artistes de son époque, tels que Fantin-Latour, Baudelaire, Auguste Renoir, Claude Monet, Edgar Degas et Émile Zola, ont nourri sa création et contribué à l'émergence d'un nouvel art.
Après sa mort, la reconnaissance de Manet ne cesse de grandir. Son œuvre exerce une influence majeure sur l'art du XXe siècle, notamment sur les Fauves et les Cubistes. Ses tableaux, chefs-d'œuvre de la peinture moderne, sont aujourd'hui exposés dans les plus grands musées du monde. Jeune Homme en costume de majo est conservé au Metropolitan Museum of Art de New York, tandis que Le Déjeuner sur l'herbe et Olympia, deux œuvres emblématiques qui ont suscité le scandale lors de leur exposition, sont aujourd'hui les pièces maîtresses du musée d'Orsay à Paris. Le tableau La musique aux Tuileries trouve quant à lui sa place à la National Gallery de Londres. Manet, le peintre de la vie moderne, a conquis une place essentielle dans l'histoire des arts.
Pour en savoir plus sur la vie et l'œuvre de Edouard Manet.Offrez-vous une reproduction de tableau de Edgar Degas

Voir toutes
les oeuvres de
Edouard ManetDécouvrez
Les artisans de l'atelier Muzéo s'engagent à vous fournir une oeuvre faite à la main, avec les meilleurs matériaux et dans un souci d'exactitude, pour une qualité égale à celle que vous trouverez dans une galerie d'art.
- 30% !
Faites de bonnes affaires en parcourant notre Réserve : des éditions de notre catalogue qui attendent leur acquéreur à petit prix.