Gustave Caillebotte
Peintre et collectionneur de renom, Gustave Caillebotte a su profondément modifier le monde des arts de la fin du XIXème siècle avec ses tableaux d'une précision exceptionnelle, mais également avec son soutien sans faille pour le mouvement impressionniste, via sa collection d'œuvres impressionnante, et grâce auquel une page de l'histoire de l'art a pu se construire.
Découvrez les œuvres du plus célèbre collectionneur de peintures impressionnistes de son époque, avec l'huile sur toile "Les Raboteurs de parquet" (1875 - Musée d'Orsay), tableau à la perspective plongeante produit dans sa jeunesse, "Bateau au mouillage sur la Seine, à Argenteuil" (1891 - Nelson-Atkins Museum of Art), une huile sur toile représentant un bateau à Argenteuil, œuvre représentative de sa passion pour la voile et les sports nautiques, "Jeune homme au piano" (1876 - Musée Artizon de Tokyo), portrait de son frère qui l'a suivi aussi bien dans les arts que dans ses différentes passions, ou encore "Iris bleus, jardin du Petit Gennevilliers" (1892 - Art Gallery of Ontario), œuvre démontrant sa passion pour l'horticulture et réalisée dans sa propriété du Petit Gennevilliers, lieu où il a fait construire sa maison dans laquelle il s'installera dès 1881.
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Biographie de Gustave Caillebotte
L'enfance et les débuts artistiques de Gustave Caillebotte
Né en 1848 à Paris, Gustave Caillebotte voit le jour dans une famille aisée, son père, Martial Caillebotte, ayant fait fortune dans la vente de draps et de couvertures pour l'armée napoléonienne. Avec sa famille, et notamment son frère Martial (né au cours de l'année 1853), les Caillebotte s'installent dans leur maison d'Yerres, faisant partie intégrante d'une vaste propriété acquise par leur père en 1860.
Titulaire d'une licence de droit acquise en 1870, Gustave Caillebotte est mobilisé quelques mois pour la défense de Paris lors de la guerre franco-prussienne, avant de retourner à la vie civile, et d'intégrer l'atelier de Léon Bonnat, qui le prépare au concours des Beaux-Arts. Après un voyage à Naples pour perfectionner sa technique, Caillebotte rentre aux Beaux-Arts, et y rencontre Claude Monet, avec qui il restera ami tout au long de sa carrière.
En 1874, le père de Gustave Caillebotte meurt, laissant à sa famille un héritage colossal, dont la maison d'Yerres, les protégeant ainsi de tout besoin matériel. L'œuvre de Gustave Caillebotte illustrera par ailleurs fréquemment les décors de la propriété d'Yerres, ces peintures représentatives de sa jeunesse se retrouvant encore aujourd'hui dans les plus grands musées et dans les collections privées du monde entier, comme au musée d'Orsay ou au Muséum d'Art de Milwaukee.
Le refus du Salon Officiel, et l'engagement de Gustave Caillebotte dans l'impressionnisme
C'est en 1875 que la carrière de Caillebotte va basculer. Souhaitant proposer son tableau "Les Raboteurs de parquet" (1875 - musée d'Orsay) au Salon de Peinture et de Sculpture de Paris, et malgré un talent certain pour le réalisme, le sujet évoquant une scène du quotidien provoque le refus de la toile pour cette exposition.
Blessé par le refus de son œuvre, Gustave Caillebotte s'éloigne du Salon de Paris, trop conventionnel et conservateur, pour se rapprocher des impressionnistes, dont il a fait la connaissance via Claude Monet et Edgar Degas, qu'il a rencontrés quelques années plus tôt. Il présente alors plusieurs tableaux dès 1876, lors de la seconde exposition des impressionnistes, dont l'huile sur toile "Les Raboteurs de parquet", mais également une représentation de son frère Martial jouant du piano, et expose ainsi au côté des œuvres de Renoir, Sisley, Monet, Pissarro ou encore Degas.
Étant convaincu par l'impressionnisme et la grande liberté que ce mouvement laisse aux artistes, Caillebotte produit un grand nombre de toiles et continue d'exposer à leur côté jusqu'en 1882. Il finance même de sa poche les expositions, et ce dès la troisième exposition impressionniste, et soutient le mouvement en débutant une collection de peintures permettant à un grand nombre de peintres de subsister et de continuer leur travail.
Gustave Caillebotte le peintre
D'abord connu comme un impressionniste de talent, Gustave Caillebotte est un artiste reconnu de son temps, jusqu'à aujourd'hui. Sa grande maîtrise de la peinture réaliste lui a permis de réaliser de nombreux tableaux qui ont influencé un grand nombre de peintres impressionnistes, mais également réalistes comme Edward Hopper.
Réputé pour ses perspectives et le sens du détail dans sa peinture, il produit une œuvre principalement autour du portrait, de la scène de genre et de la nature morte, représentant les coutumes sociales ordinaires de l'époque. Il peint ainsi à de nombreuses reprises le portrait de ses amis ou de sa famille, notamment son frère Martial ou sa concubine Anne-Marie Hagen, des paysages de bateaux, Gustave Caillebotte étant passionné de nautisme, ou la représentation du quotidien de Paris, Yerres, Gennevilliers, où il s'installera au cours de l'année 1881, et de la côte normande.
Gustave Caillebotte le collectionneur et mécène des impressionnistes
En plus d'être un artiste de talent, très tôt, et grâce à son aisance financière, Gustave Caillebotte commence à soutenir le mouvement impressionniste et à acquérir une collection d'œuvres impressionnistes à l'occasion des expositions auxquelles il participe en tant que peintre et mécène.
Proche de Monet, Pissarro et de Renoir, il les soutient volontiers tout au long de leur carrière, en achetant leurs peintures, mais également en les aidant à réaliser leurs toiles grâce à l'achat de fournitures et de mises à disposition de locaux pour ces derniers.
Il complétera sa collection avec l'acquisition de nombreuses toiles célèbres, avec, entre de nombreuses autres, l'huile sur toile "Un coin d'appartement" de Monet (1875) ou encore le tableau "Femmes à la terrasse d'un café" de Degas (1877), qu'il obtient discrètement en fréquentant les salons de vente spécialisés en art.
Passionné par l'impressionnisme, il étend ainsi sa collection jusqu'à l'année 1886, et la dernière exposition impressionniste, et la stoppe à cette occasion, le courant néo-impressionniste arrivant à cette période intéressant moins le peintre et collectionneur.
Gustave Caillebotte et ses multiples passions
Passionné par les arts, Gustave Caillebotte n'en reste pas moins un homme aisé qui s'adonne à de nombreuses passions en dehors des cercles artistiques. Ces activités annexes, qui se retrouvent régulièrement représentées dans son œuvre, deviennent de plus en plus prépondérantes dans sa vie, notamment à partir du milieu des années 1880, lorsqu'il arrête peu à peu de peindre.
Parmi ses différentes occupations, on y retrouve le nautisme, auquel il a été initié par Alfred Sisley. Après l'achat d'un premier bateau, et une inscription au Cercle de la voile de Paris, il participe à ses premières régates à Argenteuil et au Petit Gennevilliers, ville où il élit domicile en 1881. Il ira même jusqu'à acheter plusieurs bateaux, s'initier à l'architecture navale et s'inscrire à des régates plus importantes comme celle du Havre, pour terminer vice-président de son club de voile. C'est ainsi que l'on retrouve de nombreuses toiles de Caillebotte représentant des bateaux sur les cours d'eau de Gennevilliers et Argenteuil, dès les années 1880, preuve de sa passion pour le nautisme.
C'est également dans sa maison de Gennevilliers que Gustave Caillebotte et son frère Martial se passionnent pour l'horticulture, activité qui accompagnera la fratrie tout au long des années 1880 et 1890, jusqu'à la mort du peintre. Ce dernier agrandit son terrain, et construit une grande serre dans laquelle il cultive de nombreuses plantes, notamment des orchidées que l'on retrouve dans certains de ses tableaux.
On peut également citer la philatélie, qu'il pratique également avec son frère dans les années 1870, jusqu'à la fin des années 1880 et la revente de leur collection lorsque Martial Caillebotte se marie avec Marie Minoret en 1887.
La fin de vie de Gustave Caillebotte et son héritage
Installé au Petit Gennevilliers, et suite à la dernière exposition impressionniste, Caillebotte ne peint plus et stoppe sa collection d'œuvres impressionnistes. Il reste cependant proche des nombreux artistes qu'il a côtoyés tout au long de sa carrière, notamment de Renoir et Monet, qu'il reçoit à de nombreuses reprises dans sa résidence afin de discuter d'art, de politique, d'horticulture ou de navigation.
En 1894, le peintre impressionniste est cependant frappé d'un AVC, et s'éteint de manière précoce à l'âge de 45 ans. Pierre-Auguste Renoir, en tant qu'exécuteur testamentaire désigné par Gustave Caillebotte, fera ainsi appliquer le testament de ce dernier. Le testament de Gustave Caillebotte mentionne notamment le legs de l'intégralité de sa collection à l'État français, afin que celle-ci soit exposée au public. Malgré la volonté de Renoir à faire accepter cette donation à l'État dans son intégralité, et ainsi faire respecter le testament, seules 38 œuvres seront retenues sur les 67 peintures proposées. D'abord exposées au public au Musée du Luxembourg, puis au muséum du Louvre, ces toiles seront finalement transférées quasiment 100 ans après la mort de l'artiste au Musée d'Orsay, Caillebotte étant considéré comme le père de la collection proposée par ce lieu dédié à l'art.
Réputé de son vivant, en ayant participé à une véritable page de l'histoire de la peinture française, puis quelque peu délaissé après sa mort, avant de retrouver un engouement notable auprès du public vers les années 1950, le travail de Gustave Caillebotte bénéficiera dès lors de nombreuses rétrospectives, et aura produit une véritable influence pour de nombreux artistes, grâce à son travail sur la perspective et sur le réalisme de ses toiles. Peu connu du mouvement impressionniste par le grand public, il aura cependant contribué à son expansion et à son développement grâce à son soutien sans faille pour ses amis peintres, faisant aujourd'hui tous partie des plus grands artistes français de cette époque.
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