Jean-Jacques Henner reproduction de tableaux

Jean-Jacques Henner nait le 5 mars 1829 à Bernwiller, en Alsace. Il étudie d’abord le dessin au collège d’Altkirch, puis il part à Strasbourg en apprentissage à l’atelier du peintre Gabriel-Christophe Guérin. En 1848, il part étudier à l’école des Beaux-arts de Paris ainsi que dans l’atelier de Michel Martin Drolling puis celui de François-Edouard Picot, deux peintres néo-classiques. Il travaille surtout à partir de chefs d’œuvre de la Renaissance italienne exposés au Louvre, qu’il copie.

En 1858, grâce à son tableau Adam et Eve trouvant le corps d’Abel, le jury de l’école des Beaux-arts (composé, entre autres, d’Eugène Delacroix), lui décerne le prix de Rome. Il part alors jusqu’en 1864 vivre à la villa Médicis. Durant ces cinq années, il visite les plus grandes villes d’Italie (Rome, Naples, Florence, Venise) et étudie les plus grands maitres de la péninsule.

En 1864, il rentre en France et installe son atelier place Pigalle, dans le neuvième arrondissement de Paris. Il expose beaucoup au Salon de peinture et de sculpture qui se tient régulièrement dans la capitale et y rencontre un franc succès. Ses deux tableaux La Chaste Suzanne et L’Alsace, elle attend sont particulièrement appréciés. Il reçoit beaucoup de médailles de la part de différents salons et d’expositions universelles.

De 1874 à 1889, parallèlement à son travail personnel, il dirige un atelier pour les femmes qui n’ont pas le droit d’étudier à l’école des Beaux-arts. En 1889, il est nommé membre de l’Académie des Beaux-arts. En 1903, il est décoré du plus haut titre de la Légion d’honneur. Il meurt le 23 juillet 1905 à Paris à l’âge de 76 ans et est inhumé au cimetière Montmartre.

Malgré un parcours qui parait tout ce qu’il y a de plus classique et académique (école des Beaux-arts, prix de Rome, Salon de peinture et de sculpture), Jean-Jacques Henner est un peintre atypique. Bien qu’il soit rapidement reconnu pour son travail d’artiste, il considère ceux qui ne le sont pas (les femmes à l’école des Beaux-arts, les impressionnistes au Salon). De plus, bien qu’il s’inspire de différents mouvements artistiques, on ne peut le placer dans aucun des mouvements connus du XIX^e et du XX^e siècle.