Edgar Degas

Considéré comme le précurseur du style impressionniste, Edgar Degas à marqué l’histoire de l’art par sa créativité, puisée dans sa connaissance de la peinture classique et dans ses rencontres avec les jeunes artistes peintres de la seconde moitié du XIXe siècle.

Découvrez les plus beaux tableaux de Degas, avec son huile sur toile « La Classe de danse » (huile sur toile visible au Musée d’Orsay), peinture impressionniste représentant des danseuses, sujet prépondérant dans l’œuvre de l’artiste, « Au café concert des Ambassadeurs » (toile visible au Musée d’Orsay), scène de genre au pastel inspirée de ses virées mondaines, ou encore « Femme nue, étendue sur le dos » (dessin visible au musée du Louvre), dessin sur papier de femme, issu de ses nombreux croquis de nus réalisés à la fin de sa carrière.

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Biographie d’Edgar Degas

Jeunesse et formation autour du néoclassicisme pour Edgar Degas.

Né en 1834, Hilaire Germain Edgar de Gas, plus connu sous le nom d’Edgar Degas voit le jour à Paris dans une famille cultivée, issue de la bourgeoisie franco-italienne. Malgré un talent certain pour le dessin, et une formation dans le lycée Louis-le-Grand, où il bénéficie des cours du peintre français Léon Cogniet, Edgar De Gas ne se destine pas à la peinture. Son père souhaite en effet le voir suivre un cursus de droit, mais après deux ans d’étude, le jeune Edgar Degas arrête tout pour se consacrer au dessin et à l’art. 

Copiant d’abord les tableaux et estampes des grands maîtres de la peinture, son talent pour recopier les compositions académiques l’amène à devenir copiste pour le Muséum du Louvre, où il rencontre Manet au début des années 1860. Passionné par la peinture flamande, italienne et française, Degas s’abreuve des œuvres de Rembrandt, Véronèse, Mantegna, ou encore d’artistes plus contemporains de son époque comme Jean-Auguste-Dominique Ingres, ou des peintres romantiques comme Eugène Delacroix. En 1855, loin de son milieu bourgeois, le jeune peintre vit de manière précaire au cœur du Quartier Latin, et continue sa formation en intégrant l’École des Beaux Arts de Paris. C’est en cette seconde moitié du XIXème siècle, à l’académie des Beaux Arts, qu’il améliore encore sa connaissance de la peinture académique.

Les voyages d'Edgar Degas : de nouvelles rencontres et influences.

Jusqu’en 1960, Degas continue d’explorer le mouvement pictural de l’académisme, à travers plusieurs voyages dans sa famille italienne, durant lesquels il s’inspire des grands artistes de la renaissance comme Raphaël ou Botticelli. Bien que restant attaché à Paris et au quartier de Montmartre, où il rencontre toute une nouvelle génération d’artistes, comme Claude Monet, Édouard Manet, Camille Pissarro ou encore Émile Zola, Degas n’hésite pas à puiser son inspiration dans le voyage, notamment au bord de la Manche, où il se forme au pastel. En 1972, après la guerre franco-prussienne, le peintre entreprend un voyage aux États-Unis, où il rend visite à sa famille installée à la Nouvelle Orléans. Déjà coutumier de la réalisation de portraits des membres de sa famille en France et en Italie, Degas va plus loin en se lançant dans des toiles réalistes, mettant en avant une scène de la vie moderne de l’époque, comme dans sa toile « Le bureau de Coton à la Nouvelle Orléans », toile représentant un portrait de sa famille au travail. Ces sujets, où la vie contemporaine est dépeinte dans un réalisme sans filtre, feront des œuvres du peintre des tableaux précurseurs de l’impressionnisme, comme avec sa série de ballerines, exposant le monde de l’opéra tel qu’il est, avec les rivalités entre danseuses et la dureté de ce milieu.

Edgar Degas, au cœur du mouvement impressionniste.

De retour à Paris, et devant l’impossibilité depuis plus de 10 ans d’exposer leurs oeuvres au salon officiel, ou dans un salon des refusés supprimé depuis 1863, accompagné de ses amis et artistes Claude Monet, Camille Pissarro, Alfred Sisley, et Pierre Auguste Renoir, entre autres, Degas et ce petit groupe de jeunes peintres français, décident de créer la « Société anonyme coopérative des artistes peintres, sculpteurs et graveurs », afin d’élaborer la première exposition des impressionnistes de 1874. Les effets de lumière, les thèmes abordés découlant sur des scènes de genre, et la technique utilisée par ces premiers peintres présents à l’exposition, et précurseurs d’une nouvelle manière de peindre, feront de cet événement un réel succès auprès du public et de la sphère artistique parisienne. C’est ainsi que jusqu’en 1886, date de la huitième et dernière exposition des impressionnistes, Degas exposera ses œuvres à l’occasion de ces exhibitions, au côté des tableaux impressionnistes de ses contemporains, à l’avant garde de ce mouvement artistique, tels que Paul Gauguin, Paul Cézanne ou encore le peintre impressionniste et réaliste Gustave Caillebotte.

De la peinture aux pastels et à la sculpture, un virage dans la vie mondaine d’Edgar Degas.

À la fin du XIXe siècle, vers les années 1880, Degas perd peu à peu la vue. Cette cécité qui se développe pousse alors l’artiste à modifier sa façon de peindre, et à délaisser la peinture afin de se tourner vers le pastel. C’est aussi à cette période qu’il se lance dans la confection de sculptures, dont la plus célèbre d’entre elle, « La Petite Danseuse de quatorze ans » scandalise le tout Paris de par son réalisme saisissant, sa représentation de la femme, l’expression apportée au visage de la danseuse, et l’utilisation de véritables accessoires mis à l'échelle pour la vêtir. Dans le même temps, Degas continue de réaliser des pastels et des dessins sur papier mettant en scène femmes, danseuses, chanteuses d’opéra, ou jockeys de courses hippiques, et dépeint les scènes de la vie mondaine parisienne, dans laquelle on le voit fréquemment déambuler au milieu des courses, aux bals et à l’opéra. Élargissant son spectre de sujets, en travaillant sur des portraits de femmes nues, Edgar Degas crée le scandale jusqu’à New York, où la polémique enfle dès la première exposition de l’œuvre de l'artiste dans cette nouvelle place forte de l’art. C’est en 1892, au musée du Luxembourg que le peintre français expose seul pour son unique et dernière exposition parisienne dédiée à sa carrière.

Malade et ruiné, une fin de vie difficile pour Edgar Degas.

De plus en plus atteint de cécité, Edgar Degas, alors âgé d’une soixantaine d'années, ne peint presque plus, et se consacre quasi exclusivement qu’à la sculpture. Se cloitrant dans son atelier rue Lepic, qu’il quittera faute d’argent, notamment suite à la faillite et la mort de son père, afin de s’installer dans un nouvel atelier, boulevard de Clichy, Degas ne reçoit presque plus de visite, son caractère intransigeant, sa vision des femmes, son antisémitisme, et son aigreur due à sa maladie faisant de lui une personnalité difficile et peu encline à la visite. Il continue cependant de recevoir quelques artistes, la création et l’innovation artistique dans le monde de l'art provoquant toujours un vif intérêt chez le vieux peintre. Étant reconnu pour la qualité de ses collections dans le milieu des collectionneurs, Degas s’éteint en 1917, à son domicile, au milieu d’un grand nombre de peintures impressionnistes, d’estampes japonaises ou encore de toiles d’Ingres, de Camille Corot, de Manet, d’estampes de Paul Gavarni ou encore de lithographies d’Honoré Daumier, entre autres artistes célèbres.

L’héritage d’Edgar Degas.

Peintre, dessinateur, sculpteur, pastelliste ou encore graveur, par choix ou par contrainte, Edgar Degas a su faire varier son art et sa palette technique tout au long de sa vie. Faisant indubitablement parti des grands peintres de la deuxième moitié du XIXe siècle, avec son côté novateur ayant amené des peintures et des croquis uniques pour l’époque, mais surtout en instaurant la tendance picturale de l’impressionnisme, on retrouve aujourd’hui son oeuvre partout autour du monde, principalement en France et aux États-Unis, en atteste les oeuvres du peintre au catalogue de l’exposition du Musée d’Orsay de Paris, du Muséum d’Art Moderne de New York (MoMA), en passant par celles du Musée des Beaux Arts du Canada, de Pau, de Lyon et de San-Francisco.