Reproduction de tableau La Bouée rouge, Saint-Tropez de Paul Signac

Passionné de navigation, le peintre Paul Signac a fréquemment peint le bord des ports et en particulier celui de Saint-Tropez, qu'il découvre en 1892 à bord de son yacht l'Olympia. Bien loin du lieu touristique et mondain d'aujourd'hui, Saint-Tropez est à cette époque un petit port de pêche fréquenté par de nombreux artistes, tels que Derain, Matisse, Cross et Marquet. Rapidement le peintre y achète une maison et en fait son atelier. En 1895, le peintre réalise Bouée rouge, Saint-Tropez, une toile néo-impressionniste. Cette représentation, et bien d'autres, participent à "l'invention de la Côte d'Azur" dans l'imaginaire collectif  comme un lieu authentique empreint de détente, de couleurs et de soleil.
La surface picturale est en grande partie occupée par l'eau où s'épanouissent les reflets des maisons orangées. Au premier plan, la bouée rouge focalise le regard du spectateur.

Structurée à base de contrastes et fondée sur une habile composition, l'œuvre se rattache au néo-impressionnisme, un mouvement dont l'approche picturale se veut plus scientifique. Il ne s'agit plus de rendre l'éphémère, le momentané ou de traduire la spontanéité première. L'artiste travaille ici en atelier à partir d'études et non directement sur le motif. Il emploie une technique divisionniste, une technique fondée sur la division des tons et du "mélange optique" de touches colorées.

Cette oeuvre est une peinture de la période moderne appartenant au style pointillisme.

Le lieu de conservation de « La Bouée rouge, Saint-Tropez » est Musée d'Orsay, Paris, France.