Joan Miró

Rouge, noir, jaune et BLEU : le quatuor signature de l'artiste catalan.

Né en 1893 à Barcelone, Joan Miró acquiert son goût de la couleur à l’école privée La Llotja, où l’influence des fauves et des postimpressionnistes le marque durablement. L'artiste est alors peu sûr de lui et se considère comme un piètre dessinateur. En 1920, il s’installe à Paris et obtient un atelier rue Blomet.  La vie y est bohème, parfois précaire : Joan Miró est hébergé par Dubuffet, rencontre Picasso, et fréquente les cercles dadaïstes et surréalistes dont il signe le Manifeste. Il participe aux expériences d’écriture automatique menées par Robert Desnos ou André Breton, et devient proche d’André Masson, Max Jacob, Jacques Prévert, Louis Aragon et Paul Éluard.

«Joan Miró, le plus surréaliste d'entre nous.»

 

André Breton

 

 

Installé à Montparnasse dès 1921, Joan Miró n’en reste pas moins profondément attaché à l’Espagne, où il reviendra s’établir après la guerre civile (1936–1939). En 1937, lors de l’Exposition internationale de Paris, le pavillon de la République espagnole expose Guernica de Picasso, mais aussi Le Faucheur de Joan Miró, hommage aux résistants Catalans. Bien qu’il se soit longtemps tenu à distance des engagements politiques, l'artiste réalise affiches et pochoirs pour financer la lutte des républicains.

Parallèlement son langage pictural se singularise : comme un démiurge farceur, il s'amuse du chaos et de la tâche, déploie un univers onirique où surgissent femmes, oiseaux, étoiles et comètes, dans une liberté jubilatoire. Ses toiles se parent de motifs et de symboles imprévisibles. Souvent, il nomme ses œuvres de titres poétiques ou humoristiques. D'ailleurs, Joan Miró garde des surréalistes un goût immodéré pour les jeux de mots qu'il intègre dans ses compositions, faisant du langage une matière picturale à part entière. Le bleu devient sa couleur emblématique : immatérielle et mystérieuse, reflet du ciel et de la mer. Mélomane, Miró s’imprègne de Stravinsky, Bach et Mozart. La musique religeuse et la musique de la rue impulsent des tonalités singulières à sa peinture : le jazz et flamenco l'influencent, il crée même des décors pour les Ballets russes. Cadet de Paul Klee et de Wassily Kandinsky dont il partage la fantaisie et la conception selon laquelle la peinture est une expérience spirituelle et musicale, Joan Miró est un maillon qui mène directement à l'abstraction lyrique.

«La même démarche me fait chercher le bruit caché dans le silence, le mouvement dans l'immobilité, la vie dans l'inanimé, l'infini dans le fini, des formes dans le vide, et moi-même dans l'anonymat.»

 

Joan Miró

Marié en 1929 à Pilar, rencontrée à Palma de Majorque, Joan Miró trouve aux Baléares une source d’inspiration essentielle. Il se consacre en parallèle la sculpture, la gravure, la céramique et même la tapisserie : son sens de la couleur et ses perpétuelles expériences de la matière en font un artiste majeur XXe siècle. Le savoir-faire artisanal des céramiques Siurells, des broderies et du verre de Murano nourrit son goût pour les arts décoratifs. Dès les années 1930, il s’éloigne peu à peu du surréalisme parisien pour développer son propre langage, entre figuration et abstraction. La réception critique de son travail est déterminante aux Etats Unis, où il se reconnait des connivences avec les abstractions américaines. Dans les années 1940-1950, sa peinture prend des formats monumentaux qui l'ouvrent à la commande publique.

 

Dans les années 1960 et 1970, Miró croule sous les commandes à l'international : mosaïque pour l’aéroport de Barcelone, céramique monumentale pour la Cinémathèque de Paris, fresques pour l’université du Kansas. Un moment charnière pour la reconnaissance de son travail se situe à l'année 1975. D'un part, il connaît une consécration majeure avec l’inauguration de la Fondation Joan Miró à Barcelone, riche d’un important fonds légué par l’artiste : d'autre part, il est représenté par la Fondation Maeght à Saint-Paul-de-Vence dédiée à l’art moderne. A la fin de sa vie, l'éternel expérimentateur catalan signe aussi un ballet, L’Oiseau bleu, présenté à la Fenice de Venise.

«Les choses les plus simples me donnent des idées.»

 

Joan Miró

 

Né en 1893 à Barcelone, Joan Miró acquiert son goût de la couleur à l’école privée La Llotja, où l’influence des fauves et des postimpressionnistes le marque durablement. L'artiste est alors peu sûr de lui et se considère comme un piètre dessinateur. En 1920, il s’installe à Paris et obtient un atelier rue Blomet.  La vie y est bohème, parfois précaire : Joan Miró est hébergé par Dubuffet, rencontre Picasso, et fréquente les cercles dadaïstes et surréalistes dont il signe le Manifeste. Il participe aux expériences d’écriture automatique menées par Robert Desnos ou André Breton, et devient proche d’André Masson, Max Jacob, Jacques Prévert, Louis Aragon et Paul Éluard.

«Joan Miró, le plus surréaliste d'entre nous.»

 

André Breton

 

 

Installé à Montparnasse dès 1921, Joan Miró n’en reste pas moins profondément attaché à l’Espagne, où il reviendra s’établir après la guerre civile (1936–1939). En 1937, lors de l’Exposition internationale de Paris, le pavillon de la République espagnole expose Guernica de Picasso, mais aussi Le Faucheur de Joan Miró, hommage aux résistants Catalans. Bien qu’il se soit longtemps tenu à distance des engagements politiques, l'artiste réalise affiches et pochoirs pour financer la lutte des républicains.

Parallèlement son langage pictural se singularise : comme un démiurge farceur, il s'amuse du chaos et de la tâche, déploie un univers onirique où surgissent femmes, oiseaux, étoiles et comètes, dans une liberté jubilatoire. Ses toiles se parent de motifs et de symboles imprévisibles. Souvent, il nomme ses œuvres de titres poétiques ou humoristiques. D'ailleurs, Joan Miró garde des surréalistes un goût immodéré pour les jeux de mots qu'il intègre dans ses compositions, faisant du langage une matière picturale à part entière. Le bleu devient sa couleur emblématique : immatérielle et mystérieuse, reflet du ciel et de la mer. Mélomane, Miró s’imprègne de Stravinsky, Bach et Mozart. La musique religeuse et la musique de la rue impulsent des tonalités singulières à sa peinture : le jazz et flamenco l'influencent, il crée même des décors pour les Ballets russes. Cadet de Paul Klee et de Wassily Kandinsky dont il partage la fantaisie et la conception selon laquelle la peinture est une expérience spirituelle et musicale, Joan Miró est un maillon qui mène directement à l'abstraction lyrique.

«La même démarche me fait chercher le bruit caché dans le silence, le mouvement dans l'immobilité, la vie dans l'inanimé, l'infini dans le fini, des formes dans le vide, et moi-même dans l'anonymat.»

 

Joan Miró

Marié en 1929 à Pilar, rencontrée à Palma de Majorque, Joan Miró trouve aux Baléares une source d’inspiration essentielle. Il se consacre en parallèle la sculpture, la gravure, la céramique et même la tapisserie : son sens de la couleur et ses perpétuelles expériences de la matière en font un artiste majeur XXe siècle. Le savoir-faire artisanal des céramiques Siurells, des broderies et du verre de Murano nourrit son goût pour les arts décoratifs. Dès les années 1930, il s’éloigne peu à peu du surréalisme parisien pour développer son propre langage, entre figuration et abstraction. La réception critique de son travail est déterminante aux Etats Unis, où il se reconnait des connivences avec les abstractions américaines. Dans les années 1940-1950, sa peinture prend des formats monumentaux qui l'ouvrent à la commande publique.

 

Dans les années 1960 et 1970, Miró croule sous les commandes à l'international : mosaïque pour l’aéroport de Barcelone, céramique monumentale pour la Cinémathèque de Paris, fresques pour l’université du Kansas. Un moment charnière pour la reconnaissance de son travail se situe à l'année 1975. D'un part, il connaît une consécration majeure avec l’inauguration de la Fondation Joan Miró à Barcelone, riche d’un important fonds légué par l’artiste : d'autre part, il est représenté par la Fondation Maeght à Saint-Paul-de-Vence dédiée à l’art moderne. A la fin de sa vie, l'éternel expérimentateur catalan signe aussi un ballet, L’Oiseau bleu, présenté à la Fenice de Venise.

«Les choses les plus simples me donnent des idées.»

 

Joan Miró