Tamara de Lempicka
Peintre

Tamara de Lempicka

Tamara de Lempicka, née Tamara Rozalia Gurwik-Górska en 1898, a marqué toute une page de l'art moderne par son style unique et reconnaissable entre tous. Figure emblématique de l'Art déco, elle s'est imposée comme une portraitiste de renom, immortalisant l'élégance et la sophistication des années folles. Ses tableaux, à l'esthétique glamour et néo-classique teintée de néo-cubisme, mettent en scène des personnages mondains dans des poses alanguies et des décors luxueux.

De La Belle Rafaëla à Autoportrait (Tamara en Bugatti verte), ses œuvres sont aujourd'hui exposées dans les plus grands musées du monde, notamment en France, pays qui a vu le summum de sa carrière, au Musée des beaux-arts d'Orléans, au Musée d'arts de Nantes, mais surtout au Centre Pompidou, dont la collection du Musée national d'art moderne de Paris conserve plusieurs de ses peintures, léguées par l’artiste elle même. Aujourd’hui, l'engouement pour Tamara de Lempicka ne se dément pas, fascinant toujours autant par son influence sur l’art moderne que par sa vie tumultueuse et passionnée.

 

Biographie de Tamara de Lempicka

 

Jeunesse de Tamara de Lempicka

 

Née Tamara Rozalia Gurwik-Górska en 1898 à Varsovie, en Pologne, la future peintre polonaise grandit dans un milieu privilégié. Fille d'un riche avocat et d'une mère issue de la haute société, elle profite d'une enfance dorée, recevant une éducation cosmopolite, et voyageant à travers l'Europe, entre la Pologne, la Suisse et la Russie.

Son goût pour l'art se manifeste tôt, mais avant d’être une artiste de renom, elle s'inscrit en 1914 à l'Académie des Beaux-Arts de Saint-Pétersbourg afin de perfectionner son dessin et sa peinture, puis y réalise ses premiers tableaux.

Deux ans plus tard, elle épouse Tadeusz Lempicki, un avocat polonais, et alors que la Première Guerre mondiale fait rage, la Révolution russe contraint le couple à fuir la Russie et à trouver refuge en France, à Paris. Cet exil marque un tournant dans la vie de Tamara et influence profondément son œuvre à venir.

 

Formation et ascension parisienne pour Tamara de Lempicka

 

Arrivée à Paris avec son mari et sa fille, Tamara de Lempicka est contrainte d’aller à l’encontre de la vie bourgeoise et oisive à laquelle elle semblait destinée en Russie. Son mari Tadeusz refusant de travailler, la jeune femme prend son destin en main et se lance pleinement dans le dessin et la peinture afin de subvenir aux besoins de sa famille.

C’est ainsi qu’elle étudie auprès de Maurice Denis à l’académie de la Grande Chaumière, puis avec André Lhote, s'imprégnant des courants artistiques de l'époque. Rapidement, elle forge son propre style, un mélange unique d’influences puisées dans l’art maniériste de la Renaissance et dans le néo-cubisme, qui poseront les bases de l’art déco. Ses tableaux mettent en scène des personnages élégants et sensuels, dans des compositions géométriques et des couleurs vives, reflétant l’atmosphère des années folles.

En 1922, elle expose pour la première fois un tableau dans le cadre du salon d’automne. La critique la soutien, sans savoir que l’artiste qui a exposé ce tableau est une femme, et ce premier succès l'encourage à persévérer. Ses œuvres attirent ainsi l’attention des critiques et des collectionneurs. Elle multiplie alors les expositions et organise sa première exposition personnelle à Milan en 1925, sous son nom, marquant le début de son ascension fulgurante comme artiste reconnue de tous.

 

Gloire et reconnaissance pour Tamara de Lempicka

 

Au cœur des années folles, Tamara de Lempicka connaît une période de gloire et de reconnaissance inégalée. L'artiste réalise des portraits qui capturent l'essence de l'époque, à l'image du célèbre Portrait du marquis Sommi, son amant rencontré en Italie lors de son exposition de Milan en 1925. L’atelier parisien de la peintre polonaise devient alors un véritable carrefour artistique, et ses œuvres sont peu à peu exposées dans les lieux les plus en vogue de la capitale française, comme à la galerie Colette-Weil ou dans le cadre de la Société des femmes artistes modernes.

Tamara de Lempicka séduit une clientèle aisée, et devient la portraitiste en vogue de la haute société et du monde des arts. Elle immortalise l'élégance et la modernité de personnalités telles que la chanteuse Suzy Solidor, dont le portrait reflète l'esprit d'indépendance féminine. Son style Art déco, reconnaissable entre tous, se caractérise par des lignes épurées, des couleurs vives et une sensualité assumée. Jeune fille aux gants (tableau aussi connu sous le nom de Jeune fille en vert) illustre parfaitement cette esthétique glaciale et sophistiquée. En 1928, son aura s’étend outre Atlantique, et l’artiste polonaise effectue son premier voyage aux États-Unis, invitée par l’industriel et collectionneur Rufus Bush, confirmant ainsi sa renommée internationale naissante.

En parallèle de son succès, la vie personnelle de Tamara de Lempicka est tumultueuse. Son divorce en 1928 et sa bisexualité assumée alimentent les conversations des salons parisiens. Son atelier devient alors un refuge, mais aussi le théâtre de fêtes décadentes. La peinture de Tamara de Lempicka incarne à ce moment l'esprit des années folles. Au plus haut de sa carrière, son atelier est le témoin de son talent et de ses excès, faisant d'elle une figure aussi fascinante que controversée.

 

Exil de Tamara de Lempicka aux Etats-Unis, et dernières années au Mexique

 

Fuyant l'Europe en guerre, Tamara de Lempicka s'installe à New York en 1939 avec son second mari, le baron Kuffner qu’elle a épousé peu avant. Elle tente de percer sur la scène artistique américaine en organisant trois expositions à New York, ainsi qu'à San Francisco, notamment chez Paul Rheinardt et Julien Levy. Malgré ces efforts, son style Art déco, si populaire dans les années 1920, semble désormais démodé. L'artiste peint toujours, mais ses œuvres peinent à trouver leur public.

Après la mort du baron Kuffner en 1961, Tamara de Lempicka s'installe à Houston auprès de sa fille. Sa vie prend un tournant plus discret, et son travail tombe dans l'oubli. Ce n'est qu'avec le regain d'intérêt pour l'Art déco dans les années 1970 que son nom refait surface. L'exposition rétrospective à la Galerie du Luxembourg en 1972 lui permet de renouer un temps avec le succès.

En quête de nouveaux horizons, elle quitte les États-Unis en 1978 pour s'installer au Mexique, à Cuernavaca. C'est là qu'elle passera les deux dernières années de sa vie, avant de s'éteindre en 1980, laissant derrière elle une œuvre singulière qui continue de fasciner aujourd'hui.

 

Renaissance posthume et héritage de Tamara de Lempicka

 

Après une période de relative obscurité suivant sa mort en 1980, Tamara Górska “de Lempicka” connaît une véritable renaissance. Ses tableaux, longtemps oubliés, refont surface et attirent l'attention des collectionneurs et des musées. Son style unique, mélange d'Art déco, de néo-cubisme et d'influences de la Renaissance italienne, séduit à nouveau. Les années folles reviennent à la mode, et avec elles, l'engouement pour cette artiste qui a su capturer l'élégance et la modernité de cette époque.

Des expositions mettant en lumière son œuvre sont organisées dans le monde entier, comme au Centre Pompidou, à qui elle a légué plusieurs toiles. D'autres musées prestigieux, comme le le Metropolitan Museum of Art de New York, le Musée Soumaya de Mexico présentent ses oeuvres au public

La présence de ses œuvres dans la collection du Musée national d’art moderne de Paris, celle du Musée d'Art et d'Histoire de Saint-Denis ou encore dans la collection du Musée d'Arts de Nantes, montre l’attachement que l’artiste polonaise avait avec la France. Le Centre Pompidou possède ainsi une collection parmi les plus importantes de ses toiles.

Cette reconnaissance muséale s'accompagne d'une réévaluation critique de son travail. Tamara de Lempicka trouve enfin sa place dans l'histoire de l'art, non plus seulement comme une portraitiste mondaine, mais comme une artiste majeure du XXe siècle. Son influence sur l'art contemporain et la mode est indéniable. On retrouve aujourd'hui l'esthétique glamour et sophistiquée de ses portraits dans la photographie, la publicité et le design, preuve de son impact dans le monde des arts.

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