Hasui Kawase
Peintre incontournable de la fin du XIXème siècle et du début du XXème siècle, Hasui Kawase a su redonner une nouvelle jeunesse à l’estampe japonaise, avec son style directement influencé par les peintures européennes des impressionnistes. Dans la suite directe de ses prédécesseurs, Hasui Kawase a su utiliser l’estampe afin de représenter le Japon sous son plus beau jour, à la différence qu'il a privilégié l'atmosphère de l’image au sujet lui-même. Bien que peu connu du grand public, son style est aujourd’hui repris dans le japonisme moderne, la « Japan culture » s’étant propagée partout autour du monde.
Découvrez les plus belles estampes réalisée par Hasui Kawase, le dessinateur et peintre japonais majeur dans l’histoire de l’art de la fin du XIXème et du début du XXème siècle, avec son estampe « La neige au sanctuaire de Shinobazu Benten », l’une des nombreuses image représentant les paysages enneigés du Japon, la gravure « Lueur du soir au printemps, Temple Toshogu à Ueno », démontrant sa technique pour retranscrire les multiples ambiances qu’offre la lune, ou encore « La neige au pont Shin, Nikko », l’une des représentations de ce pont avec « Pont de Shin, Nikko (Nikko Shinkyo) » qui le présente dans une ambiance totalement différente.
Offrez-vous une reproduction d’une estampe digne des plus belles photographies du paysage japonais disponible au catalogue de Hasui Kawase, et découvrez la biographie de l’un des grands artistes du mouvement Shin-hanga.
Biographie de Hasui Kawase.
La persévérance au centre de la formation de Hasui Kawase.
Issu d’une famille de marchands de soie, Hasui Kawase voit le jour en 1883 dans le quartier de Shiba à Tokyo. Suite à un séjour chez sa tante, à cause de sa santé fragile, il se prend de passion pour le dessin, et plus principalement pour les paysages japonais se dressant devant lui. C’est ainsi qu’à l’âge de 14 ans, il prend des cours de dessin pendant une durée de 2 ans. Cependant, sa famille ne voit pas d’un très bon œil la volonté de Hasui Kawase de devenir dessinateur et d’intégrer le milieu de la peinture japonaise. Ce dernier devra donc attendre 1908, et la reprise du commerce familial par un autre membre de la famille, avant de pouvoir se lancer pleinement dans cette voie. Cependant, pendant cette période, il n’en a pas moins oublié son désir de faire un métier artistique, et continue de se former aux dessins de paysages, mais également à l’art occidental avec l’aquarelle et l’huile sur toile, les toiles des peintres occidentaux utilisant des effets de profondeur, et l’influence de l’occident étant de plus en plus présentes au Japon depuis la fin du XIXe siècle et le début de l’ère Meïji.
À l’âge de 25 ans, il fait une première demande afin d’intégrer l’atelier de Kiyokata Kaburagi, l’un des maîtres de l’estampe japonaise de cette époque. Après un premier échec, à cause de son âge, et un entraînement acharné de deux ans à la technique de gravure sur bois et à la peinture à l’huile occidentale, devant le talent de Hasui Kawase, Kaburagi accepte de le prendre comme élève. Entouré de son maître et d’autres dessinateurs, Hasui Kawase fait évoluer sa technique, puisant dans les styles de chacun afin de n’en retirer le meilleur, et se dirige vers la xylographie, technique permettant de réaliser des images en bois gravé, imprimées en relief sur la planche en bois, et permettant de faire les estampes japonaises.
Watanabe et Hasui Kawase : une association fructueuse.
Grâce à son apprentissage et à sa technique irréprochable, Hasui Kawase commence à travailler en réalisant des illustrations et toute une série de gravures sur bois dans le cadre de l’industrie textile, la publicité et pour les magazines illustrés. Il est cependant rapidement présenté par son maître à l’éditeur d’estampes le plus en vue de ce début du XXème siècle, Shozaburo Watanabe, qui lui permet d'ouvrir une nouvelle page de sa vie et d’exercer son art dans son domaine de prédilection : les paysages. Cette collaboration, commencée en 1918, durera toute une vie pour les deux hommes.
L’art du voyage devient alors indispensable pour Hasui Kawase. Il traverse les provinces du pays du soleil levant, afin de réaliser des gravures représentant les paysages du Japon, ainsi que les scènes de la vie et de la culture japonaise, dans des reproductions d’une finesse inégalée à l’époque. À partir de ses croquis, Hasui Kawase développe une technique quasiment photographique, et avec l’aide de Watanabe, la carrière du peintre et graveur nippon est fulgurante. Pendant cette période, il peint aussi quelques portraits vers 1920, inspiré par son oncle alors créateur et auteur de pièces de théâtre kabuki, l’un des domaine culturel majeur des arts asiatique.
Jusqu'en 1923, Kawase fera la livraison de pas moins de 96 estampes à Watanabe, qui seront publiées et pour la plupart exportées à l’international. Cependant, un tremblement de terre dévaste le Japon la même année, et la grande majorité des bois gravés de Hasui Kawase sont détruits avec son atelier. Les dessins ne pouvant plus être imprimés, et graver de nouveau une reproduction de ces œuvres étant impossible sans les estampes originales et les croquis initiaux, sauf pour un nombre limité d’exemplaires, Hasui Kawase reprend son travail de zéro et repart dans un voyage offert par Watanabe en 1924, d’où ressortira toute une série de paysages. L’influence de Watanabe, très perfectionniste, dans le résultat final de chaque estampe, sera également l’un des facteurs du succès de Hasui Kawase tout au long de sa carrière.
Hasui Kawase : un artiste reconnu.
En 1930, c’est le début de l’âge d’or pour Hasui Kawase. Le peintre japonais a connu un large succès dans son pays, mais sa notoriété est même allée au-delà de l’Extrême Orient, notamment lors de deux expositions lui étant consacrées en 1930 et 1936 aux Etats-Unis, au musée d’Art de Toledo. Comme pour les œuvres d’art japonais de ses contemporains et des artistes l’ayant précédé, l’influence japonaise s'exporte vers les Etats-Unis et l’Europe, et insuffle le courant du japonisme en vogue dans les milieux artistiques de l’époque, notamment chez les post impressionnistes et les artistes de l’art nouveau.
Dans son pays, Hasui Kawase continue de produire nombre de peintures et de gravures, et malgré la période de guerre qui freinera sa production quelques années, le gouvernement utilise des tirages de l’artiste, afin de promouvoir l’image du Japon et l’inspiration japonaise à l’international. Son travail est réputé parmi les graveurs et peintres d’estampes japonais, et à la fin de sa vie, la gravure originale « Le temple Zojoji sous la neige » obtient même le prix de « Trésor National », la plus haute distinction nationale possible dans le monde culturel.
Hasui Kawase s’éteint en 1957, et aujourd’hui encore, bien que son nom ne soit pas connu du grand public, les collectionneurs s’arrachent ses estampes anciennes, dont le prix de vente des originaux peut atteindre des sommets. Sur Internet aussi, la « japanese culture », permet de retrouver le travail de Hasui Kawase dans des prints d’estampes numériques, et ses dessins illustrent régulièrement une culture japonaise qui est en pleine expansion à travers le monde.
Hasui Kawase : le maître du Shin-Hanga.
Les estampes de Hasui Kawase sont aujourd’hui considérées comme des œuvres majeures de la peinture japonaise, et plus particulièrement du mouvement du Shin-Hanga. Ce mouvement, qui puise son origine dans l’Ukiyo-e (traduisible par « monde flottant »), laisse l’artiste s’adonner totalement à son art, laissant les autres étapes d’artisanat au graveur, à l’imprimeur et à l’éditeur, qui agissent chacun indépendamment les uns des autres. Alors que le renom de l’ukiyo-e, qui met en avant des sujets variés, avec des éléments de paysages comme le mont Fuji pour Hokusai, des portraits, des personnages en action, des femmes, ou encore de l’érotisme, s’est épuisé en ce début du XXème siècle, le Shin-hanga s'inspire quant à lui des grands maîtres impressionnistes européens, avec de la profondeur et des jeux de lumière, et laisse ainsi le paysage et la culture du pays en arrière plan, alors que l’atmosphère qui se dégage de l’image arrive en premier plan.
C’est ainsi que Hasui Kawase utilisera une palette de pigments, des encres, des teintes et un trait qui amènent à ses toiles une véritable dimension poétique, au-delà du sujet lui-même. On retrouve sa précision dans la retranscription de l’ambiance d’un paysage, qui donne presque l’impression d’avoir affaire à des photographies, avec des paysages sous la neige comme dans « Neige au printemps au Temple Kiyomizu, à Kyoto », dans la nuit avec « Nuit de printemps à Inokashira », sous la pluie avec « Nuit pluvieuse à Maekawa », ou avec la représentation de l’eau d'un lac ou une rivière, avec "Pleine lune sur la rivière Arakawa » ou « Le Lac Chûzenji à Nikko », entre autres. Il arrive ainsi à retranscrire chaque rayon de soleil ou la luminosité de la lune, et le mouvement des éléments à travers la végétation, une rivière, un lac ou des bâtiments.
Maîtrisant totalement cette technique si particulière, et pionnier dans ce style, Hasui Kawase restera très populaire au Japon jusqu’à la fin des années 50, considéré comme l’un des maîtres en la matière, et que cela soit sous forme d’estampe numérique, de print ou de reproduction de tableaux, on retrouve aujourd'hui cette patte issue du Shin-hanga, la « Japan culture » étant plus que jamais au goût du jour.
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