Egon Schiele
Peintre, dessinateur et graveur à ses heures perdues, Egon Schiele est sans aucun doute l’un des peintres expressionnistes ayant le plus le monde de l’art jusqu’à nos jours. Principalement connu pour sa peinture égocentrique, avec son autoportrait qu’il a décliné sous toutes les coutures et toutes les formes, mais aussi pour ses nus, ses représentation de femmes et de corps de jeunes enfants, ses natures mortes, ainsi que pour ses portraits, il a su exacerber ses sentiment de manière intense, en créant des représentations à la ligne parfaite, qu’il travaille pour en faire ressortir toute son expressivité.
Découvrez l’univers de l’artiste disponible au catalogue, avec son tableau « Arbres d’automne », huile sur toile issue de ses nombreux paysages, son dessin au crayon et à l’aquarelle « Fille nue aux cheveux noirs », avec sa ligne claire et la posture érotique de son sujet, représentative de l’oeuvre e l'artiste, ou encore sa toile « Autoportrait et fruit », peinture à l’huile et à la gouache sur bois issue de son nombre pléthorique d’autoportraits réalisés au cours de sa carrière.
Offrez-vous des reproductions de tableaux du grand peintre symboliste et expressionniste viennois, reconnu comme l’un des maîtres de cette mouvance picturale de la fin du XIXe siècle et du début du XXe siècle, et découvrez sa biographie.
Biographie d’Egon Schiele.
Les prémices de la carrière d’Egon Schiele.
Né en Autriche Hongrie en 1890, dans la ville de Tulle an der Donau, Egon Schiele est issu d’une famille dont le père travaille dans le monde ferroviaire, comme chef de gare, et est issu de la petite bourgeoisie, propre aux employés de la fonction publique à cette époque dans le pays. Malgré la réticence de son père pour sa vocation d’artiste, Schiele pratiquant le dessin sur papier depuis le plus jeune âge avec un talent inné, le futur peintre expressionniste nouera cependant une relation forte avec celui-ci, ainsi qu’avec ses soeurs, notamment auprès de Gerti, sa cadette, bien plus qu’avec sa mère avec qui il aura des relations en dent de scie tout au long de sa vie. C’est ainsi qu’Egon Schiele sera fortement affecté par la mort de son père, en 1905, qu’il fera vivre par son art, en réalisant ses premiers autoportraits, dans un style s’apparentant à celui de chef de maison.
Le temps de la formation pour Egon Schiele.
En 1906, étant rapidement repéré par plusieurs artistes peintres de la société viennoise, le jeune artiste autrichien suit des leçons, d’abord au lycée de la ville autrichienne de Klosterneuburg, auprès de Ludwig Karl Strauch, puis à l’École des arts appliqués de Vienne, avant d’intégrer l’Académie des Beaux Arts de Vienne, où il est reçu avec les honneurs, devenant le plus jeune élève de sa promotion. Aux Beaux Arts, où il restera 3 ans, il étudie l’académisme et les grands maîtres de la peinture classique. Seulement, en ce début du XXe siècle, alors que le post impressionnisme et que la sécession viennoise bat son plein, Egon Schiele ne se plaît pas dans ce style de peinture empreint de classicisme. En parallèle à sa formation, il commence alors à peindre des sujets moins conventionnels et plutôt provocateurs pour l’époque. Mais c’est à partir de 1907 qu’il se prend de fascination pour les compositions de Gustav Klimt, qui deviendra son mentor, elles même issues des arts décoratifs et de l’art nouveau. S’appropriant ce style décoratif proche de l’iconographie prôné par Klimt, Schiele commence à produire des portraits, autoportraits, et quelques natures mortes qui l’amènent à exposer à la Kunstschau de Vienne en 1909, une exposition d’art organisée par Gustav Klimt et Josef Hoffmann, où nombre d'artistes majeurs de l'avant garde européennes et de la sécession exposent, de Vincent Van Gogh à Gauguin en passant par Matisse et Vlaminck, qui y présentent leurs tableaux.
Egon Schiele : Un style unique et des compositions décriées.
Entre 1909 et 1910, estimant qu’il a fait le tour des esthétiques liées à l’œuvre de Klimt, Egon Schiele fait le choix de développer une esthétique propre à lui-même, dans une pensée égocentrique. Se tournant désormais vers un expressionnisme de plus en plus exacerbé dans ses dessins et peintures, il affiche une personnalité arrogante, se voyant doté d'une parole prophétique, comme un véritable visionnaire de l’art. Partant dans une véritable introspection, c’est à cette période qu’il développe sa technique à l’aquarelle, réalise un grand nombre de croquis et qu’il peint un des autoportraits avec une abstraction de plus en plus présente dans l’anatomie des corps, loin de son du courant artistique classique enseigné lors de ses études. Ses tableaux sont également pour lui, une porte vers l’onanisme et l’expression de ses désirs refoulés par une société conservatrice, sa production de dessins érotiques, d’autoportraits et portraits empreints de sensualité, voire de pornographie, étant de plus en plus nombreuse.
Le temps des scandales : Le travail d’Egon Schiele condamné.
Toujours plus attiré par les sujets et démarches artistiques sortant du conformisme de la société, Egon Schiele produit de plus en plus de nus, d’abord de femmes, puis d’enfants qu’il affiche sans complexe dans ses dessins sur papier. Cette atteinte aux mœurs, si elle reste confidentielle tant que l’artiste réside à Vienne, où la prostitution infantile existe dans les quartiers pauvres, lui valent des problèmes alors qu’il déménage dans une maison à Krumau, la ville natale de sa mère, puis à Neulengbach, petite ville de la campagne autrichienne. Continuant de dessiner de jeunes adolescentes, le scandale sexuel ne tarde pas à arriver. Vivant alors en union libre avec Wally Neuzil, une femme de 17 ans dont il fera mainte fois le portrait, aussi bien en dessin sur papier qu’à l’aquarelle ou à l’huile sur toile, Schiele reçoit la visite de Tatjana von Mossig, une fillette de 13 ans éprise du peintre, et ayant fugué de chez elle. Étant accueilli par le couple pour la nuit, avant d’être ramenée dans la foulée à Vienne par Wally, le père de Tatjana porte plainte pour détournement de mineur et viol. Devant la réputation de Schiele, et les nombreux dessins de corps d'enfants nus présents dans la maison, c’est dans ce cadre que le peintre est mis en détention plusieurs semaines à la maison d'arrêt de Sankt Polten, avant de ressortir avec pour seul chef d’inculpation l’attentat à la pudeur et à la morale. Dénonçant un « meurtre de l’art et de l’artiste » avec cette condamnation, et soutenu par toute une population d’artistes et de critiques proches de la mouvance expressionniste, Egon Schiele sortira de cette épreuve comme un martyr.
Sortie de l’introspection pour Egon Schiele.
Après son jugement et son passage en prison, Egon Schiele, marqué, peint et affiche une série d’autoportraits de lui-même, écorché vif, comme pour exprimer son indignation face au traitement qu’a reçu son art, et l’incursion dans sa vie privée. Toujours en couple avec Wally, qui le soutient fermement, mais dont il essaye de s’éloigner de manière artificielle pour garder sa liberté, Schiele peint contre la morale politique et religieuse du pays, mais sort peu à peu de sa posture introspective, et commence à modifier son idéal, en faisant le choix de prendre en compte les sentiments du public, souvent plus conservateurs que le peintre autrichien. Vers 1912, Schiele arrête de dessiner des enfants, ses nus à l’érotisme exacerbé deviennent moins impertinents, la jeune femme nue laisse la place aux portraits de femmes plus mûres, et le réalisme commence à reprendre ses droits, avec des proportions plus conformes. Malgré ces changements, le symbolisme pictural reste présent dans les toiles d’Egon Schiele, dans un style plus coloré, issu du fauvisme et de l’expressionnisme allemand, et plusieurs collectionneurs de renom, à l’instar de Franz Hauer ou d'August Lederer, s’intéressent au peintre, dont la notoriété a augmenté suite aux nombreux scandales. Schiele sera même exposé aux côtés des artistes du Cavalier Bleu, dans la galerie Hans Goltz de Munich. Cela n’empêche pas le peintre de pâtir de problèmes d’argent, ses expositions restant confidentielles, malgré une exportation dans d’autres villes européennes comme Paris, Bruxelles ou Rome, et son train de vie fastueux lui créant des dettes colossales.
Reconnaissance d’Egon Schiele et retour au naturalisme.
Échappant d’abord à la mobilisation lors des prémices de la Première Guerre mondiale frappant l’Autriche et le reste de l'Europe, Egon Schele se marie en 1915 avec Edith, une femme de la petite bourgeoisie autrichienne. Quelques jours après, il est finalement mobilisé, et doit se rendre disponible dans une garnison de Prague, où il occupe un poste non armé. Peu épanoui dans son couple, ne voyant sa femme qu’épisodiquement à l'Hôtel Paris de Vienne, il ne peint que quelques tableaux pendant la grande guerre, principalement des paysages, des officiers, et le portrait de son beau-père. De retour à Vienne, en 1917, il retrouve l’inspiration, et se remet à la production de toiles, où le nu féminin, la sexualité et l’aspect érotique prennent à nouveau une place importante. Il se met également à peindre nombre de portraits d'hommes et de paysages, principalement des arbres, toujours avec cette touche expressive qui le caractérise. On voit cependant revenir dans son œuvre le mouvement artistique du naturalisme, qui prend peu à peu le pas sur le mouvement expressionniste. La sagesse retrouvée dans son trait, Schiele devient un artiste reconnu par ses contemporains, mais également par les collectionneurs et les notables de la société viennoise, la Galerie du Belvédère de Vienne lui faisant même à cette période la seule commande officielle de sa carrière. Le point d’orgue de sa carrière intervient lors de la 49e exposition de la sécession viennoise, qui est un véritable succès, et le propulse internationalement comme l’un des grands peintres de cette époque. Portraitiste, illustrateur, décorateur pour le théâtre, Egon Schiele est sollicité de toute part et ne cesse de peindre, étant désormais considéré comme la tête de proue de l’art autrichien.
Egon Schiele : Une fin de vie précoce pour une œuvre à l’héritage fort.
Alors que le succès de l’artiste autrichien bat son plein, sa femme et lui contractent la grippe espagnole pendant l’année 1918. Comme de nombreuses personnes, ils ne sont pas épargnés, et décèdent tous les deux à quelques jours d’intervalle, après une dernière visite de sa mère et de sa sœur aînée. Egon Schiele laisse derrière lui de nombreuses œuvres et un héritage de choix pour la peinture autrichienne. La peinture expressionniste de Schiele, sortant du cadre traditionnel, fera débat tout au long du siècle. Lors de la Seconde Guerre mondiale, ses tableaux expressionnistes, aquarelles et dessins érotiques, à l’instar du cubisme, du fauvisme et de nombreuses œuvres expressionnistes sortant de la ligne totalitaire prônée par les nazis, sera par ailleurs considérée comme « art dégénéré ». Aujourd’hui réhabilité, Schiele inspire toujours de nombreux artistes, le peintre autrichien ayant imposé son influence, notamment dans l’histoire de l’art contemporain, et c’est ainsi que l’on retrouve son travail partout autour du monde. En Autriche, et plus particulièrement à Vienne, on peut ainsi voir ses tableaux à la galerie du Belvédère, où l’on retrouve notamment le tableau « Mort et Jeune fille », une huile sur toile représentant Egon Schiele avec Wally, ou au musée Leopold de Vienne, qui détient la plus grande collection privée d’Egon Schiele, issue des collections de Rudolf Leopold, dont son célèbre autoportrait « Nu à genou » ou encore « Soleil Couchant », l’un de ses nombreux paysages mettant en avant des arbres. Dans le reste du monde, on le retrouve entre autres musées d’exception, à Paris, au Muséum d’Art Moderne George Pompidou qui lui consacre régulièrement des expositions, ou encore au Muséum d’Art Moderne de New York (MoMA), avec son tableau à l'aquarelle et fusain sur papier « Nu masculin debout avec bras levé, vue de dos ».
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