Du 4 septembre au 23 janvier, le Centre Georges Pompidou présente une exposition événement en hommage à cette avant-garde d’après-guerre, et fête le centenaire de la publication du Manifeste du surréalisme (1924). Cette date anniversaire offre au musée l’occasion de revisiter quarante ans de création picturale et photographique. Une attention particulière est portée aux techniques mixtes comme le collage et le photomontage, qui ont trouvé un écho favorable chez les artistes modernes et contemporains.
L’exposition se distingue par sa scénographie audacieuse et l’amplitude des artistes représentés, marquant la dernière grande exposition avant la fermeture des collections au public jusqu’en 2030.
Suivez le guide !
Rêve causé par le vol d'une abeille autour d'une grenade une seconde avant l'éveil - Salvador Dali
« Automatisme psychique pur par lequel on se propose d’exprimer, soit verbalement, soit par écrit, soit de toute autre manière, le fonctionnement réel de la pensée »
Telle est la définition donnée en 1924 par le poète André Breton du surréalisme. À la racine de ce mouvement libérateur et jubilatoire se trouve le groupe Dada : une génération d’artistes contestataires, à l’humour corrosif et aux aspirations foncièrement anti-académiques.
Deux belles jambes - Jindrich Styrsky
Le modèle rouge - Renée Magritte
Le surréalisme puise ses premières énergies dans le dadaïsme, né à Zurich pendant la Première Guerre mondiale sous l’impulsion de Tristan Tzara et d’autres artistes. Ces derniers rejetaient la logique, la raison et les conventions artistiques, préférant le chaos, l’absurde et la provocation. Ce mouvement radical était une réponse à la ruine morale, politique et matérielle de l’Europe de l’après-guerre. Cependant, le nihilisme dadaïste ne suffisait pas à contenir l’élan de liberté et de révolte d’un cercle d’artistes réunis autour d’André Breton.
Avec la publication du Manifeste du surréalisme, ce dernier offre un texte fondateur et une ligne directrice à une génération qui s’organise pour diffuser ses œuvres, monter des expositions et promouvoir leurs écrits. La littérature et la poésie sont au centre de l'exposition du Centre Pompidou, qui donne la parole à André Breton (dont la voix a été recomposée par la recherche acoustique et musicale, l'IRCAM) , mais aussi Philippe Soupault, Arthur Rimbaud, Lautréamont ou encore Lewis Caroll.
La première rencontre - Francis Picabia
Les surréalistes inventent des dispositifs pour libérer l’imagination et laisser l’inconscient s’exprimer avec les apports de la psychanalyse de Sigmund Freud. La figure qui s'impose est celle de l'artiste-médium capable d'atteindre une sur-réalité. Des procédés comme le cadavre exquis, l'interprétation des rêves ou l'écriture automatique cherchent à lever la censure de la rationalité sur notre imagination et nos désirs. Les images produites par l'artiste ne sont pas alors de simples exercices iconoclastes et provocateurs, mais une représentation réaliste des chimères enfouies au plus profond de nous, aussi fantastiques et monstrueuses soient-elles.
Autoportrait en robe Tehuana - Frida Kahlo
L'exposition du Centre Pompidou met en lumière l’aspect international du surréalisme, car ce dernier a dépassé la sphère parisienne avec des manifestations aux États-Unis, en Amérique latine, en Asie, en Allemagne et dans les pays de l’Est. Elle célèbre également les contributions des femmes écrivaines et artistes, telles que Leonora Carrington, Dora Maar et Dorothea Tanning, qui répondent à l’appel d’Arthur Rimbaud dans La Lettre du Voyant (1871) :
Main coquillage - Dora Maar
« Ces poètes seront ! Quand sera brisé l’infini servage de la femme, quand elle vivra pour elle et par elle, l’homme - jusqu’ici abominable - lui ayant donné son renvoi, elle sera poète, elle aussi ! La femme trouvera de l’inconnu ! Ses mondes d’idées différeront-ils des nôtres ? Elle trouvera des choses étranges, insondables, repoussantes, délicieuses ; nous les prendrons, nous les comprendrons. »
Terre érotique - André Masson
L’exposition du Centre Pompidou rassemble de nombreux chefs-d’œuvre de Salvador Dalí, René Magritte, Giorgio de Chirico, Max Ernst, Victor Brauner, ainsi que des prêts prestigieux du Museo Reina Sofia de Madrid, du Musée d’Art Moderne de San Francisco, du MoMA de New York, du Kunstmuseum de Bâle et du Philadelphia Museum of Art.
↓
Autant dire que cet évènement nous inspire ! Découvrez notre propre collection proposant à la reproduction de nombreux artistes contributeurs au Surréalisme : Pablo Picasso, René Magritte, Salvador Dali, Francis Picabia, Man Ray, Dora Maar, André Masson ou encore Frida Kahlo...
Du 4 septembre au 23 janvier, le Centre Georges Pompidou présente une exposition événement en hommage à cette avant-garde d’après-guerre, et fête le centenaire de la publication du Manifeste du surréalisme (1924). Cette date anniversaire offre au musée l’occasion de revisiter quarante ans de création picturale et photographique. Une attention particulière est portée aux techniques mixtes comme le collage et le photomontage, qui ont trouvé un écho favorable chez les artistes modernes et contemporains.
L’exposition se distingue par sa scénographie audacieuse et l’amplitude des artistes représentés, marquant la dernière grande exposition avant la fermeture des collections au public jusqu’en 2030.
Suivez le guide !
Rêve causé par le vol d'une abeille autour d'une grenade une seconde avant l'éveil - Salvador Dali
« Automatisme psychique pur par lequel on se propose d’exprimer, soit verbalement, soit par écrit, soit de toute autre manière, le fonctionnement réel de la pensée »
Telle est la définition donnée en 1924 par le poète André Breton du surréalisme. À la racine de ce mouvement libérateur et jubilatoire se trouve le groupe Dada : une génération d’artistes contestataires, à l’humour corrosif et aux aspirations foncièrement anti-académiques.
Deux belles jambes - Jindrich Styrsky
Le modèle rouge - Renée Magritte
Le surréalisme puise ses premières énergies dans le dadaïsme, né à Zurich pendant la Première Guerre mondiale sous l’impulsion de Tristan Tzara et d’autres artistes. Ces derniers rejetaient la logique, la raison et les conventions artistiques, préférant le chaos, l’absurde et la provocation. Ce mouvement radical était une réponse à la ruine morale, politique et matérielle de l’Europe de l’après-guerre. Cependant, le nihilisme dadaïste ne suffisait pas à contenir l’élan de liberté et de révolte d’un cercle d’artistes réunis autour d’André Breton.
Avec la publication du Manifeste du surréalisme, ce dernier offre un texte fondateur et une ligne directrice à une génération qui s’organise pour diffuser ses œuvres, monter des expositions et promouvoir leurs écrits. La littérature et la poésie sont au centre de l'exposition du Centre Pompidou, qui donne la parole à André Breton (dont la voix a été recomposée par la recherche acoustique et musicale, l'IRCAM) , mais aussi Philippe Soupault, Arthur Rimbaud, Lautréamont ou encore Lewis Caroll.
La première rencontre - Francis Picabia
Les surréalistes inventent des dispositifs pour libérer l’imagination et laisser l’inconscient s’exprimer avec les apports de la psychanalyse de Sigmund Freud. La figure qui s'impose est celle de l'artiste-médium capable d'atteindre une sur-réalité. Des procédés comme le cadavre exquis, l'interprétation des rêves ou l'écriture automatique cherchent à lever la censure de la rationalité sur notre imagination et nos désirs. Les images produites par l'artiste ne sont pas alors de simples exercices iconoclastes et provocateurs, mais une représentation réaliste des chimères enfouies au plus profond de nous, aussi fantastiques et monstrueuses soient-elles.
Autoportrait en robe Tehuana - Frida Kahlo
L'exposition du Centre Pompidou met en lumière l’aspect international du surréalisme, car ce dernier a dépassé la sphère parisienne avec des manifestations aux États-Unis, en Amérique latine, en Asie, en Allemagne et dans les pays de l’Est. Elle célèbre également les contributions des femmes écrivaines et artistes, telles que Leonora Carrington, Dora Maar et Dorothea Tanning, qui répondent à l’appel d’Arthur Rimbaud dans La Lettre du Voyant (1871) :
Main coquillage - Dora Maar
« Ces poètes seront ! Quand sera brisé l’infini servage de la femme, quand elle vivra pour elle et par elle, l’homme - jusqu’ici abominable - lui ayant donné son renvoi, elle sera poète, elle aussi ! La femme trouvera de l’inconnu ! Ses mondes d’idées différeront-ils des nôtres ? Elle trouvera des choses étranges, insondables, repoussantes, délicieuses ; nous les prendrons, nous les comprendrons. »
Terre érotique - André Masson
L’exposition du Centre Pompidou rassemble de nombreux chefs-d’œuvre de Salvador Dalí, René Magritte, Giorgio de Chirico, Max Ernst, Victor Brauner, ainsi que des prêts prestigieux du Museo Reina Sofia de Madrid, du Musée d’Art Moderne de San Francisco, du MoMA de New York, du Kunstmuseum de Bâle et du Philadelphia Museum of Art.
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Autant dire que cet évènement nous inspire ! Découvrez notre propre collection proposant à la reproduction de nombreux artistes contributeurs au Surréalisme : Pablo Picasso, René Magritte, Salvador Dali, Francis Picabia, Man Ray, Dora Maar, André Masson ou encore Frida Kahlo...
