Reproduction de tableau Le Radeau de La Méduse de Théodore Géricault

C’est un drame muet qui se joue sous les yeux des spectateurs de ce tableau, une scène apocalyptique tirée d’un fait divers pour le moins pas banal. Géricault pour peindre Le Radeau de la méduse, s’est effectivement inspiré de l’histoire tragique du naufrage d’une frégate au large du Sénégal, du calvaire des marins, ayant dérivé sur les mers durant une bonne dizaine de jours. Le sujet lui tenant à cœur, il s’est documenté, interrogé les survivant, construits des maquettes, peint d’après des cadavres… Le résultat de huit mois de travail est une toile impressionnante de réalisme et de violence, qui a choqué les spectateurs bourgeois du Salon de 1819.

Il faut dire que Géricault prend à rebours des canons esthétique de l’époque, du classicisme ambiant. Loin d’offrir une vision empreinte de sérénité et d’idéalisme, il confronte le spectateur à la crudité du drame, sans le ménager. Beaucoup n’y ont vu qu’un amoncellement de cadavre du plus mauvais goût, et n’ont pas été sensibles au talent de Géricault qui exploite à plein le potentiel tragique de son sujet. Il a choisi de fixer la scène dans un moment de tension : un naufragé vient d’apercevoir une voile un horizon, et une vague d’espoir électrise les survivants, portés par un mouvement ascendant d’élévation, leurs mains se tendent désespérément vers le navire. Une lumière verdâtre de fin du monde éclaire la scène et le tragique de la scène est renforcée par un traitement contrasté des couleurs, à la Caravage : la partie gauche de la toile, plus sombre, symboliserait un destin funeste, tandis qu’à droite, une trouée lumineuse dans le ciel sombre évoquerait un espoir de survie.

Cette oeuvre est une peinture de la période moderne appartenant au style romantisme.

Le lieu de conservation de « Le Radeau de La Méduse » est Louvre, Paris, France.