Reproduction de tableau Le dénombrement de Bethléem de Pieter Brueghel le Jeune

C’est dans un village enneigé de Flandre, aux pignons typiques de la région, que le peintre Pieter Brueghel (le jeune) choisit de représenter la scène biblique du dénombrement de Bethléem. Il réalise pas moins de 13 versions de ce thème, qu’il copie d’après une œuvre de son père, Pieter Brueghel l’Ancien, réalisée en 1566. Cet épisode est extrait de l’Évangile selon Luc, et raconte comment Joseph et Marie, alors enceinte de Jésus, se rendent dans leur ville natale afin de se faire recenser conformément aux ordres de César Auguste. Le peintre prend le parti de représenter la scène non pas en Palestine, où elle se déroule traditionnellement, mais dans un décor contemporain de sa propre région, la Flandre. Cette pratique, quoique surprenante, n’est pas inédite. Déjà un siècle plus tôt le Maître de la Flémalle choisissait comme décor pour son Annonciation, un intérieur bourgeois. Le village reprend toutes les scènes, même les plus triviales, du quotidien des Flamands de l’époque. Dans un coin on égorge un cochon, on cuisine et dans un autre les enfants jouent. Le tableau reprend un riche inventaire de vêtements populaires, d’ustensiles et d’outils. Au centre de la toile, une foule de personnages convergent vers une auberge : ils viennent payer l’impôt, en espèces ou avec des denrées alimentaires comme le blé, des poules ou des œufs. Au milieu de la foule, un groupe étrange avance. Il s’agit de la Vierge, vêtue de bleu et assise sur un âne, ainsi que de Joseph qui tient dans sa main une scie à bois. Ils viennent se faire recenser dans leur village d’origine.

Cette oeuvre est une peinture de la période de la renaissance appartenant au style renaissance flamande & nordique.

Le lieu de conservation de « Le dénombrement de Bethléem » est Palais des Beaux-Arts, Lille, France.