Reproduction de tableau L'Angélus de Jean-François Millet

À partir du début des années 1840, le peintre Jean-François Millet introduit dans ses peintures des travailleurs urbains ou ruraux. À cette époque, le monde paysan commence à rentrer de force dans le domaine de l'art en écho aux revendications des classes pauvres en France. Millet, s'inspirant de ce réalisme grandissant développe un art qui lui est propre et propose des sujets de paysannerie caractérisés par un réalisme à la fois pictural et social. L'angélus, réalisé entre 1857 et 1859, met en scène un homme et une femme entrain de réciter l'Angélus, une prière en référence au récit évangélique de l'Annonciation. Bien que le sujet soit en apparence religieux, le tableau a pour origine un souvenir d'enfance du peintre qu'il raconte en 1865 : "L'Angélus est un tableau que j'ai fait en pendant comment, en travaillant autrefois dans les champs, ma grand-mère ne manquait pas en entendant sonner la cloche, de nous faire arrêter notre besogne pour dire l'angélus pour ces pauvres morts". Ainsi, Millet représente ce temps de pause pour les deux travailleurs devant une plaine immense et déserte. Leurs visages sont laissés dans l'ombre, la lumière éclairant uniquement leurs gestes et leurs attitudes. La toile inspire un sentiment de recueillement profond mettant en exergue la dimension spirituelle de l'œuvre, importante pour une simple évocation du monde de la paysannerie. 

Cette oeuvre est une peinture de la période classique appartenant aux styles ecole de barbizon et réalisme.

Le lieu de conservation de « L'Angélus » est Paris, musée d'Orsay.