Reproduction de tableau   L'absinthe, dit aussi Dans un café de Edgar Degas

 
 
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Sujets : Gastronomie, Scène de genre
Mots-clés : Impressionnisme, absinthe, alcool, bar, boisson, café, ennui, femme, homme, miroir, solitude, table, tristesse
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Le conseil Muzéo

Le conseil Muzéo pour L'absinthe, dit aussi Dans un café de Edgar Degas

Pour profiter pleinement de «L'absinthe, dit aussi Dans un café» de Edgar Degas, nous vous conseillons le format moyen (0x0 cm) sur toile sur châssis, avec un encadrement moulures dorées à la feuille d'or - fine.
L'oeuvre

L'absinthe, dit aussi Dans un café

L'Absinthe d’Edgar Degas, un instantané d'une mélancolie parisienne

 

Peinte entre 1875 et 1876, l'œuvre initialement intitulée Dans un café avant d'être renommée L'Absinthe, s'inscrit dans une période charnière pour Edgar Degas et le mouvement impressionniste. La scène prend place au café de la Nouvelle Athènes, situé place Pigalle à Paris, un lieu emblématique qui avait succédé au Café Guerbois comme point de ralliement pour les artistes d'avant-garde de l'époque, dont les impressionnistes. Degas, connu pour son observation aiguë des mœurs contemporaines, choisit ce cadre familier pour y dépeindre une scène de la vie parisienne. Il fait poser deux de ses amis : l'actrice Ellen Andrée et le graveur et peintre Marcellin Desboutin. Ce choix de modèles connus, incarnant des figures de la bohème artistique, ancre l'œuvre dans une réalité sociale précise. Le tableau fut présenté pour la première fois au public lors de la deuxième exposition impressionniste en 1876, mais loin de séduire, il provoqua immédiatement des réactions mitigées, voire hostiles, annonçant la réception houleuse qui allait accompagner l'œuvre pendant des années. Il s'agissait pour Degas d'explorer, à travers le prisme du réalisme cher à certains de ses contemporains comme Zola, les aspects moins reluisants de la vie moderne, notamment l'isolement et les ravages potentiels de l'alcoolisme qui préoccupent la société française de la fin du XIXe siècle.

 

L'Absinthe d'Edgar Degas : regard sur la structure visuelle

 

L'Absinthe se distingue par une composition particulièrement novatrice et audacieuse pour l'époque. L'huile sur toile, de dimensions 92 x 68,5 cm, frappe d'emblée par son cadrage décentré, inspiré des estampes japonaises alors très en vogue, qui confère à la scène une impression d'instantané photographique, comme si le spectateur surprenait la scène depuis une table voisine. Les personnages principaux ne sont pas au centre mais décalés sur la droite, laissant un vide important sur la gauche et au premier plan, occupé par une série de tables de café en marbre vues en perspective fuyante. Ces tables, aux lignes géométriques froides et coupantes, créent une barrière visuelle entre le spectateur et les personnages, renforçant leur isolement. La perspective est montante, accentuant l'effet de plongée. La palette de couleurs est dominée par des tons sombres et terreux, créant une atmosphère morose et pesante. Seule la touche vert-jaune et trouble du verre d'absinthe posé devant la femme vient éclairer subtilement la toile, attirant le regard sur cet élément clé. L'arrière-plan est traité de manière plus floue, avec le reflet indistinct des personnages et du décor dans un grand miroir qui surplombe la banquette, ajoutant à la complexité spatiale et à la sensation d'enfermement.

 

Au cœur du sujet de L'Absinthe d'Edgar Degas : les figures d’isolement

 

Le sujet central de L'Absinthe réside dans la représentation de ces deux figures assises côte à côte sur la banquette rouge d'un café parisien, mais manifestement étrangères l'une à l'autre. À droite, Marcellin Desboutin, reconnaissable à sa barbe fournie et son chapeau mou, fume la pipe, le regard tourné vers la droite, hors du cadre, semblant observer quelque chose ou quelqu'un dans le café. À sa gauche, Ellen Andrée incarne une femme aux épaules affaissées, au visage marqué par la fatigue ou l'abattement, le regard vide et perdu, fixé vers le bas, semblant absorbée par une mélancolie profonde. Devant elle, le verre rempli de la fameuse liqueur verdâtre, l'absinthe, donne son titre et sa clé d'interprétation la plus immédiate à l'œuvre. Leur proximité physique contraste violemment avec leur absence totale d'interaction et de communication, soulignant une solitude partagée au milieu de l'agitation supposée du café. Degas ne cherche pas à idéaliser ses modèles ; au contraire, il les présente sans fard, dans une posture qui évoque l'ennui, la lassitude et peut-être la déchéance morale et physique associée à la consommation d'absinthe, les décrivant comme des "épaves urbaines" selon l'expression de l'historienne Françoise Cachin.

 

La Fée Verte et ses fantômes : symbolique d'une époque

 

Au-delà de la simple scène de genre, L'Absinthe est chargée d'une forte portée symbolique, reflétant les préoccupations sociales et morales de la fin du XIXe siècle. Le verre d'absinthe, placé de manière proéminente, n'est pas un simple accessoire mais le catalyseur de l'interprétation. Surnommée la "fée verte", cette boisson très alcoolisée et controversée était associée à la bohème artistique, mais aussi à la dépendance, la folie et la déchéance sociale. Sa représentation ici cristallise le malaise d'une société en pleine mutation industrielle et urbaine, confrontée à de nouvelles formes d'aliénation. L'isolement des personnages, leur regard absent ou fuyant, symbolise la solitude moderne, l'incapacité à communiquer au sein même de la foule parisienne. La composition décentrée et les lignes brisées des tables peuvent être vues comme une métaphore de la fragmentation de la vie sociale et des repères traditionnels. Le miroir en arrière-plan, reflétant une image trouble et fantomatique, pourrait symboliser la perte d'identité ou la dissociation provoquée par l'alcool. Certains critiques y ont vu une dénonciation des ravages de l'alcoolisme, tandis que d'autres soulignent la critique plus large d'une certaine vacuité de l'existence bourgeoise ou bohème. L'œuvre devient ainsi un puissant symbole de la mélancolie et de l'anxiété de la vie moderne.

 

L'Absinthe d'Edgar Degas : l'impact durable d'une toile provocatrice

 

Dès sa première présentation en 1876 à la Deuxième exposition des impressionnistes, puis lors de son exposition à Londres en 1893, L'Absinthe provoqua un véritable scandale. La critique et le public furent choqués par la crudité du sujet, jugé laid, vulgaire et immoral. On reprocha à Degas de représenter la misère et la déchéance sans aucun embellissement, allant à l'encontre des conventions académiques et du bon goût bourgeois. L'œuvre fut perçue comme une attaque contre la moralité, en particulier par le public victorien anglais. Cependant, malgré ces critiques virulentes, ou peut-être grâce à elles, L'Absinthe a marqué durablement les esprits et l'histoire de l'art. Elle est aujourd'hui considérée comme une œuvre majeure, non seulement dans la carrière de Degas, mais aussi pour les mouvements réaliste et impressionniste, par son audace formelle et thématique. Elle témoigne de la capacité de Degas à saisir avec une acuité psychologique et sociologique les aspects sombres de la modernité. Son influence se retrouve chez des artistes postérieurs, comme en témoigne La Buveuse d'absinthe de Picasso en 1901. Après avoir appartenu à plusieurs collectionneurs, dont le comte Isaac de Camondo qui la légua à l'État français, l'œuvre est aujourd'hui conservée et exposée au Musée d'Orsay à Paris, où elle continue de fasciner et d'interroger les visiteurs par sa puissance évocatrice.

s, où elle continue de fasciner et d'interroger les visiteurs par sa puissance évocatrice.

 

Cette oeuvre est une peinture de la période moderne appartenant au style impressionnisme.

 

Le lieu de conservation de « L'absinthe, dit aussi Dans un café » est Musée d'Orsay, Paris, France.

 

Retrouvez la description complète de L'absinthe, dit aussi Dans un café de Edgar Degas sur Wikipedia.

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