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le RAMEQUIN

Joséphine, celle qui fut Femme

Elle est à l’honneur cette année, deux cent ans après sa mort, et sa vie, qu’elle ne voulait que douce, fut glorieuse. L’impératrice Joséphine, si moderne en son temps n’a (presque) pas pris une ride. Portrait d’une femme aux multiples facettes.

 

Soumise… ou pas !

Certes on retient souvent de Joséphine sa grande soumission à Napoléon, ses crises de larmes et louvoiements. Mais il n’est pas anodin que cette petite créole de noblesse ruinée soit devenue impératrice des Français.

 

Sous ses mines fragiles, elle était une femme de tête, et son apparence soumise n’était qu’un trait de génie : parvenant souvent à ses fins, elle était la plus pure transition entre un XVIIIème siècle faisant la place grande aux femmes, et un XIXème qui tentera par tous les moyens de les réduire à rien.

 

Véritable guerrière des cœurs et des vanités, Joséphine saura à la perfection comprendre que l’ego de l’homme se gouverne par la flatterie, par le charme de la féminité, et même sous la révolution, elle saura vivre à son gré, grâce à son génie de la ruse. Répudiée par Napoléon Ier en 1809, elle saura assez manœuvrer pour conserver son titre d’impératrice.

 

Flower addict

L’impératrice Joséphine était une férue de roses, mais pas que : créole, nostalgique de sa douce et exotique Martinique, Joséphine fit venir les plantes les plus exotiques dans ses serres de la Malmaison, son château de campagne.

 

De nombreuses fleurs actuelles sont un hommage à celle qui les aima tant, comme la Rose Impératrice Joséphine, ou la Souvenir de la Malmaison.

 

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Shopping addict

Elle était l’une des femmes les plus comblées de son temps : bijoux, robes, souliers, meubles, œuvres d’art, l’impératrice Joséphine croulait sous les bienfaits, sous une rente se montant à des millions.

 

Et pourtant, frivole dès lors qu’il s’agissait d’argent, l’épouse de Napoléon Ier faisait sans cesse des dettes, provoquant les foudres de son auguste époux, et semant ses cachemires aux quatre vents.

 

 

Finalement,

Ce sont ces trois traits de caractère qui causèrent la mort de la divine impératrice : à la chute de Napoléon Ier, pour se concilier les ennemis de son ancien époux, Joséphine reçut le tsar Alexandre et tint à lui faire visiter son parc de la Malmaison.

 

Se battant jusqu’au bout pour son avenir, elle ne portait presque qu’une fine robe de mousseline, par coquetterie, et usa de ses charme d’hôtesse pour attendrir Alexandre de Russie.

 

Mais celle qui incarne la beauté, l’élégance et le raffinement d’une époque en pleine mutation, prit froid, et s’éteignit en quelques jours, comme une dernière élégance : ne pas vouloir survivre à la chute de l’Aigle, et refuser la déchéance.

Où voir Joséphine ?

Au Musée du Luxembourg, du 12 mars au 29 juin 2014,

Pendant l’exposition Joséphine.

 

Au Grand Palais, du 2 avril au 20 juillet 2014,

A l’exposition « Incomparable Joséphine ». 

 

Au musée du château de La Malmaison,

Où elle vécu, à Rueil-Malmaison.